« La prolongation de la trêve hivernale jusqu’au 1er juin ne saurait suffire face à l’explosion prévisible et attendue de la précarité », souligne le maire de Vénissieux dans un courrier adressé à Jean Castex.
Devant la délégation générale de la Fondation Abbé Pierre, qui présentait début février la 26e édition de son rapport annuel sur le mal-logement, Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement, a annoncé une prolongation de deux mois de la trêve hivernale, jusqu’au 1er juin. Cette modification du calendrier vise à maintenir, dans leur logement, les personnes menacées d’expulsion locative.
Un sursis insuffisant aux yeux de Michèle Picard, maire de Vénissieux, qui a adressé le 5 février un courrier au Premier ministre, Jean Castex, pour demander « qu’aucune expulsion locative ne soit réalisée cette année« .
« Face à la crise sociale majeure qui s’annonce, toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour préserver nos populations déjà fragilisées, écrit Michèle Picard. À ce titre, la prolongation de la trêve hivernale jusqu’au 1er juin ne saurait suffire face à l’explosion prévisible et attendue de la précarité ».
Plusieurs associations qui œuvrent auprès des mal-logés militent également en ce sens. Notamment le DAL (Droit au logement), qui rappelle que 2019 avait battu tous les records en matière d’expulsions (près de 20 000), et redoute « un tsunami social » en 2021, si le gouvernement ne décrète pas une année blanche.
Derniers commentaires