373 candidats pour 290 départs volontaires proposés. Le plan de rupture conventionnelle collective mis en place Renault Trucks rencontre un « succès » inattendu. Pour le syndicat de cadres CFE-CGC, ce n’est pas bon signe.
Le 11 décembre dernier, la CFE-CGC et la CFDT (à l’inverse de la CGT, FO et Sud) signaient l’accord de rupture conventionnelle collective proposé par la direction de Renault Trucks, filiale du groupe Volvo. Ces deux syndicats représentant plus de 50 % des délégués du personnel, l’accord était validé. Il porte sur 290 départs volontaires à Lyon (Vénissieux/Saint-Priest) et Bourg-en-Bresse, essentiellement chez les techniciens, agents de maîtrise et cadres.
À la date du 3 février, « 373 candidatures ont été reçues, indique la CFE-CGC dans un communiqué de presse. Si les 184 demandes de mesures d’âge étaient attendues, les 189 pour création d’entreprise, formation longue ou départ pour une autre entreprise ont surpris ».
Pour l’organisation syndicale de cadres, « lorsque beaucoup de salariés souhaitent quitter une société dans une période de risques générés par la crise sanitaire et économique, cela traduit un certain malaise… ».
Et de s’interroger sur les raisons d’un tel engouement : « Est-ce l’annonce brutale des réductions d’effectifs au mois de juin en plein chômage partiel et télétravail ? Les augmentations salariales trop faibles (1 %) au vu des excellents résultats financiers du groupe ? L’absence de confiance dans un groupe en transformation rapide ? Le manque de recherches et développement en France ? »
« Probablement un peu de tout cela en même temps », considère la CFE-CGC, qui ne peut s’empêcher d’y voir un paradoxe quand « les résultats financiers excellents et le nombre de commandes sécurisant le plan de charges pour plusieurs mois, devraient au contraire rendre l’entreprise attractive ».
Le syndicat conclut son communiqué de presse par une invite à la direction : « L’une des tâches prioritaires sera de redonner confiance et envie aux salariés ».
pierre mateo
5 février 2021 à 12 h 14 min
effectivement comme le souligne le syndicat cgc ce succès de départs volontaires n’est vraiment pas un bon signe pour plusieurs raisons .D’abord il indique un mauvais climat au sein de l’entreprise ,car en principe quand les salariés se sentent bien dans leur peau et sont écouté ils ne pensent pas forcément à quitter l’entreprise ;et surtout le danger c’est que l’entreprise sur le sol français se prive dangereusement de la matière grise du centre de recherche indispensable pour le développement de l’entreprise dans le cadre de la transition écologique ,et puis aussi ce gouvernement macronien nous assène depuis le début de la pandémie qu’il faut relocaliser rapatrier les productions et au final laisse déshabiller la recherche au profit d’un autre pays d’une grande entreprise implanté en france