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Enseignement : la colère monte

Partout en France et à l’appel de plusieurs syndicats, les enseignants étaient en grève ce 26 janvier. Ils dénoncent un manque de moyens qui dure depuis plusieurs années.

Partout en France et à l’appel de plusieurs syndicats, les enseignants étaient en grève ce 26 janvier. Ils dénoncent un manque de moyens qui dure depuis plusieurs années.

Les enseignants manifestent ce mardi 26 janvier, à Lyon et ailleurs dans le pays. Une première journée de mobilisation en 2021, à l’appel de plusieurs syndicats (CGT Educ’action, SNES-FSU, Sud Éducation, FO, SNCL), à laquelle se sont joints les étudiants, les assistants d’éducation ainsi que les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

À Vénissieux aussi, la mobilisation a été notable. Le matin, plusieurs professeurs du lycée Marc-Seguin – plus de 90 % de ses enseignants étaient en grève – se sont réunis devant les grilles de l’établissement. Samuel Delor (CGT Éduc’action) dénonçait notamment « l’augmentation du nombre d’élèves par classe prévue à la rentrée prochaine. Nous allons passer de 24 à 30 élèves en BEP électrotechnique. Or, nous connaissons les ravages d’une telle augmentation : elle a déjà eu lieu par le passé en BEP système numérique. Le bilan est catastrophique, tant sur le plan du climat scolaire, avec la multiplication des incidents, que de la chute du taux de réussite à l’examen. Sans oublier la dégradation des conditions de travail des personnels ».

« Visiblement, le rectorat de Lyon n’a tiré aucune leçon de cette expérience, alors même que la crise sanitaire frappe très durement la jeunesse, poursuivait Samuel Delor. Nous souhaitons également une revalorisation salariale pour l’ensemble des personnels couplée au dégel du point d’indice, des créations de postes massives. Les enseignants et enseignantes Français sont parmi les plus mal payés de l’Union européenne, cela doit changer. »

De son côté, le SNES-FSU de Lyon rappelle que « 1 883 suppressions de postes sont prévues dans le second degré à la rentrée 2021 ». « Et ce, alors que la crise sanitaire est gérée de manière chaotique, sans oublier le Grenelle de l’Éducation (lancé par Jean-Michel Blanquer le 22 octobre, qui se déploiera jusqu’en février 2021, ndlr) qui tourne au fiasco. »

Dans le primaire, la colère monte aussi. Le SNUipp-FSU exige un plan d’urgence permettant de baisser les effectifs pour de meilleures conditions d’apprentissage. Et pour cela, il formule plusieurs propositions : recréer le dispositif « plus de maîtres que de classes », mettre en place une vraie politique de remplacement des enseignants, reconstituer les Rased (Réseau d’aides spécialisées pour les enfants en difficulté), ou encore augmenter les décharges des directions d’écoles.

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