Le 27 octobre, des enfants étaient invités au Théâtre de Vénissieux à la répétition générale de Reset, un spectacle de l’Ensemble TaCTuS qui sera joué le 6 novembre à 19 heures… si les nouvelles mesures qui seront annoncées ce 28 octobre le permettent.
« C’est la fin d’un long parcours de création pour un spectacle qui sera créé la semaine prochaine. » Quentin Dubois, l’un des percussionnistes de l’Ensemble TaCTuS, collectif lyonnais actuellement en résidence au Théâtre de Vénissieux, est dans ses petits souliers. C’est la première fois que, ce 27 octobre, Reset va être présenté à des enfants. Cela a beau être une répétition générale, les artistes attendent beaucoup des réactions de ce public particulier auquel le spectacle s’adresse — c’est-à-dire à partir de 7 ans — et de leurs retours.
Reset, qui sera joué le 6 novembre à 19 heures, si les nouvelles mesures qui seront annoncées ce 28 octobre le permettent, met en scène trois musiciens percussionnistes — Ying-Yu Chang, Quentin Dubois et, ce jour-là, Raphaël Aggery, qui jouera en alternance avec Paul Changarnier — et un danseur acrobate, Clément Broucke. Les trois premiers vivent dans une sorte de cabane bricolée qui ressemble à un abri post-atomique tandis que le dernier représente l’intrus qui s’introduit par hasard dans cette communauté, l’étranger qu’il va falloir accepter. Et qui va se révéler très utile.
Reset est un mot anglais qui signifie réinitialiser. Dans ce monde futuriste où tout est réglé — il suffit qu’une lumière rouge s’allume pour que les trois survivants sachent ce qu’ils ont à faire —, l’arrivée de l’Autre modifie tout, perturbe tout, change les habitudes. Réinitialise les données.
C’est beau et formidable
« C’est beau et formidable ! », s’écrie à la fin de la représentation l’un des jeunes spectateurs. Il essaie de développer ce qui lui a plu : « La musique, la danse… (il réfléchit) Et c’est tout. » Les autres sont tout aussi enthousiastes et n’hésitent pas à dire ce qu’ils ont apprécié, ce qu’ils ont moins aimé, ce qu’ils ont compris et ce qui leur a paru obscur.
Sur scène, les quatre artistes sont avides de leurs réactions. Ils ont besoin de ce regard extérieur pour savoir ce qu’ils vont encore pouvoir améliorer pour que Reset soit perçu par le plus grand nombre. Ainsi le passage du temps, difficile à appréhender. Ils comprennent également que les effets sonores et le fait d’utiliser des objets de récupération comme percussions fonctionne bien. Les enfants s’aperçoivent aussi que le spectacle vivant n’est jamais figé, qu’il peut être constamment amélioré, bousculé et que c’est ce qui en fait tout son charme et sa valeur. Et que les spectateurs sont très importants dans le processus.
Mermier
28 octobre 2020 à 12 h 22 min
N’écrions pas trop fort ! Mê me pour un enfant , on écrit : il s’écrie.