Installé depuis 2010 boulevard Ambroise-Croizat, le Programme de Réussite éducative (PRÉ) déménage sur le plateau des Minguettes au 9, rue Aristide-Bruant. 160 enfants y sont suivis chaque année.
Programme de prévention de la politique de la Ville, le PRÉ a pour objectif de diminuer les inégalités, tant sur le plan scolaire que pour l’accès à la culture ou aux soins. « Nous nous adressons aux enfants de 2 à 16 ans pour lesquels nous avons repéré des cumuls de fragilités, explique Domitille Brax, coordinatrice. Les parcours peuvent varier de quelques mois à deux ans maximum. Nous agissons en proposant un accompagnement parental. »
Néanmoins, les parents ne peuvent pas saisir directement le PRÉ. Ce rôle incombe aux professionnels qui, à un moment, peuvent s’interroger sur les difficultés rencontrées par un jeune qu’ils ont en charge ou qu’ils rencontrent. Ils sont enseignants, infirmiers, médecins scolaires, psychologues, animateurs d’un centre social, d’une Maison de l’enfance… La personne qui repère la difficulté alerte l’équipe du PRÉ qui va examiner la situation de l’enfant et proposer un projet adapté. Une personne référente est ensuite chargée de suivre le jeune et sa famille. Les parents sont entièrement partie prenante de l’action puisque rien ne se met en place sans leur accord. Quant à la situation de l’enfant, elle est régulièrement évaluée par les professionnels. 160 jeunes y sont suivis chaque année.
Faciliter les liens entre l’école et la famille
Les professionnels du PRÉ agissent sur quatre axes : l’ouverture culturelle, le soutien à la parentalité, l’accompagnement à la scolarité et aux questions de santé. Les parcours sont variés : « Nous pouvons accompagner chaque semaine des jeunes à la médiathèque. Si des parents ne maîtrisent pas le français, nous pouvons les aider dans différentes démarches, précise Domitille. Si l’enfant a besoin d’un bilan orthophonique, nous l’orientons. Nous facilitons les liens entre l’école et la famille. Tout est fait dans l’intérêt de l’enfant. Avec l’objectif que la famille puisse continuer sans nous. »
Six personnes composent l’équipe : une assistante administrative à mi-temps et quatre référents coordonnent le parcours de chaque enfant, sans oublier Domitille Brax qui pilote le dispositif. À cette équipe s’ajoutent des vacataires dont le nombre varie de 25 à 30 chaque année.
Le dispositif est financé à hauteur de 85 % par l’État et 15 % par la Ville. Son budget s’élève à 315 000 euros.
Le PRÉ accueille aussi les collégiens exclus
Le PRÉ porte par ailleurs le dispositif ACTE (Accueil collégien temporairement exclu). « Nous accueillons les collégiens de trois établissements vénissians classés en REP + (Jules-Michelet, Elsa-Triolet et Paul-Éluard) lorsqu’ils sont renvoyés pour une durée de quelques jours », indique Domitille Brax. « Une fois l’exclusion décidée, le collège nous avertit. Nous organisons d’abord une rencontre entre les parents, le représentant du collège et le jeune pour évoquer la sanction. Puis nous accueillons l’adolescent trois demi-journées par semaine. On va lui proposer des actions qu’il aime faire, le faire réfléchir à sa scolarité, le revaloriser et préparer son retour au collège. » Une quinzaine d’adolescents est ainsi accompagnée chaque année, toujours de façon individuelle.
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