La 5G est-elle dangereuse pour la santé ? Cette question, centrale, reste sans réponse définitive pour le moment : l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) travaille bien sur le sujet, mais ne rendra son rapport définitif qu’au premier trimestre 2021. Soit plusieurs mois après l’attribution des fréquences aux opérateurs, et plusieurs mois après le lancement des offres en direction des particuliers.
Quelques éléments permettent néanmoins de poser le débat. La 5G va en effet s’appuyer sur trois types de fréquences radio : celles des 3,5 GHz, celles des 26 GHz, et celles actuellement utilisées pour la 4G. Ces dernières sont bien connues des scientifiques et semblent, à l’exception des personnes qui se disent électro-sensibles (un trouble réel, mais que les scientifiques ne parviennent pas à expliquer formellement par l’exposition aux ondes), sans danger pour l’être humain. Pour les ondes de 26 GHz, Olivier Merckel, chef de l’unité « Evaluation des risques liés aux agents physiques » de l’Anses, assurait en juillet au Sénat que leur utilisation, prévue pour dans quelques années, ne poserait pas de problème particulier. Pour les ondes de 3,5 GHz, la situation est, en revanche, différente, par manque de données disponibles.
« La 5G augmente considérablement l’exposition aux rayonnements de radiofréquences sur le vivant (plantes, animaux et humains), et peut entraîner à court ou moyen terme des effets nocifs sur la santé des individus, en particulier des enfants et femmes enceintes : cancers, mutations génétiques, pathologies oculaires, chute de la fertilité masculine, fausses couches, Alzheimer, pertes de mémoire, difficultés d’apprentissage, troubles neurologiques, problèmes de peau, maladies cardiovasculaires… », assure, pour sa part, l’association Les Robins des Toits, qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil.
Les mêmes questions se posent concernant les conséquences de cette technologie sur l’environnement. « Le passage de la 4G vers la 5G pourrait générer plus de 30% de consommation d’énergie carbonée en plus, sans réelle utilité (pas de plus-value pour notre bien-être) », pointaient, par exemple, les membres de la Convention citoyenne pour le climat.
De fait, seules les premières mesures post-déploiement pourront confirmer l’absence de danger induit par la 5G.
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