4 085 000 euros : c’est ce qu’aura coûté la crise sanitaire à la Ville de Vénissieux. Ce montant inclut deux décisions votées ce 15 juillet en conseil municipal : la mise en œuvre d’un plan de soutien exceptionnel aux associations, et le versement d’une prime aux agents mobilisés pendant le confinement.
Pour la quatrième fois en une dizaine de jours – du jamais vu ! – le conseil municipal était réuni ce mercredi 15 juillet. Après des séances très spécifiques (installation des nouveaux élus, désignation des grands électeurs pour les sénatoriales, nomination des représentants de la commune dans les organismes), il s’agissait de reprendre la gestion des affaires courantes. En particulier de faire le point sur l’impact financier de la crise sanitaire, à travers l’examen du budget supplémentaire 2020.
Le coût global s’élève à un peu plus de 4 millions d’euros. Dès le début de la crise, la Ville a été très active avec la mise en place de nombreux dispositifs : achat et confection de masques, accueil des enfants des personnels soignants, distribution de bons alimentaires, organisation d’un système de paniers d’approvisionnement avec des producteurs locaux… Ces dépenses, alourdies par le vote d’un plan de soutien au secteur associatif et d’une prime aux agents municipaux (lire plus bas), s’élèvent à 2 465 000 euros. S’y ajoutent 1 620 000 euros de recettes perdues, pour l’essentiel liées au non-encaissement des redevances des usagers de la restauration scolaire, des crèches, du cinéma…
Sans même parler d’un éventuel rebond de l’épidémie, la note pourrait être plus salée à long terme, notamment du fait des besoins sociaux d’une population fragilisée économiquement.
Le maire s’est voulu rassurant sur les moyens de la municipalité à faire face. « Le résultat de l’exercice 2019, fruit de la bonne gestion des années précédentes, nous permet dès aujourd’hui d’absorber les conséquences de la crise sanitaire », a déclaré Michèle Picard. La capacité d’investissement va toutefois en pâtir avec une réduction de 2,5 millions d’euros dans le budget supplémentaire 2020.
300 000 euros pour les assos, 150 000 euros de prime aux agents
Deux décisions inscrites financièrement dans ce budget supplémentaire ont fait l’objet d’un vote séparé : la mise en œuvre d’un plan de soutien exceptionnel aux associations, et le versement d’une prime aux agents mobilisés pendant le confinement.
Intitulé « Vénissieux aujourd’hui pour demain », le plan de soutien se traduit par la création d’un fonds de 300 000 euros pour répondre aux besoins d’urgence et de moyen terme des associations d’insertion et de formation, sportives et culturelles, ou encore de solidarité, qui souffrent toutes d’importantes pertes de recettes ou d’une forte augmentation de leurs dépenses. Quand elles ne doivent pas cumuler les deux. Ce fonds n’est pas figé, il pourra évoluer dans le temps. Mais le but est aussi de « modifier structurellement les modalités de l’action publique via un mode de partenariat renouvelé avec le tissu associatif local », précisait Idir Boumertit, adjoint au maire chargé de la présentation du dossier. Des comités de dialogue seront ainsi créés, qui déboucheront sur la signature plus systématique de conventions pluriannuelles d’objectifs.
La prime aux agents de la Ville qui ont été mobilisés pendant le confinement devrait représenter un coût global de 150 000 euros. Les montants versés s’échelonneront de 420 à 980 euros, en fonction de différents critères : surcroît de travail, implication en présentiel… « Au nom de tous les Vénissians et du conseil municipal », Michèle Picard a adressé « un immense bravo » aux agents. « Sans vous, a-t-elle précisé, nous n’aurions pas pu mettre en place tous ces dispositifs. […] Au plus fort de la crise, quand la peur de s’exposer au virus était bien réelle, chacun a fait preuve de courage et a su surmonter ses craintes et angoisses légitimes pour aller sur le terrain remplir nos missions, au service de la population ». Un hommage unanime, aucune voix en effet n’a manqué pour approuver ce rapport.
Vénissian
17 juillet 2020 à 6 h 47 min
La commune a été exemplaire dans cette crise sanitaire et devra l’être encore si la deuxième vague tant redoutée se précise, le gouvernement et son nouveau premier ministre « de terrain » félicitent les mairies et reconnaissent la nécessité de doter les communes. « En même temps » Macron a imposé la contractualisation qui limite les dépenses de fonctionnement des communes comme Vénissieux. Les dotations ont baissé et baisseraient encore si ce contrat n’est pas respecté!! Quant à la prime autorisée par décret pour les fonctionnaires elle ne rattrapera pas le blocage du point d’indice depuis des années, ni la volonté de Macron et de ses amis du Medef qui veulent vite supprimer le régime de retraite des fonctionnaires pour appauvrir encore les retraités de la fonction publique! blabla et communication sont la marque de fabrique de ce gouvernement, les milliardaires n’ont jamais été aussi riches que pendant cette cette pandémie alors que les familles perdent du pouvoir d’achat.