Face à « la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle », Emmanuel Macron a ordonné, jeudi 12 mars, la fermeture, à partir de lundi et « jusqu’à nouvel ordre » (sans doute jusqu’aux vacances de printemps), des crèches, des établissements scolaires et universités. Comment les parents d’écoliers en Primaire vont-ils s’organiser ? Micro-trottoir devant l’école élémentaire de Parilly, ce 13 mars à 11h30.
Amel, maman de 2 enfants en Primaire.
« Je travaille chez Sodexo, c’est une grosse boite, ils vont s’adapter, ils essaient de mettre en place le télétravail pour ceux qui peuvent. Ce qu’on se demande, avec d’autre parents, c’est ce qu’on va faire des enfants et leur faire faire pendant tout ce temps ! Comment on va les faire travailler ? On est des mamans, pas des instits ! Et puis on a peur que les enfants accumulent du retard sur le programme. On ne pose beaucoup de questions ».
Laetitia, maman de 3 enfants en Élémentaire.
« J’ai vu qu’on pouvait s’arrêter sans perdre trop de salaire, c’est bien. Chez nous, de toutes façons, mon mari travaille à domicile, en home office, et si c’est trop compliqué, je prendrais un congé. On verra ».
Maryam, 2 enfants.
« Je ne travaille pas, donc je pourrai garder les petits, mais je vais aussi récupérer les 3 de ma soeur, qui est aide-soignante dans un Ehpad. Ça va faire beaucoup d’animation à la maison ! »
Marie, 2 enfants.
« Je suis infirmière à l’hôpital Édouard-Herriot. On a été réquisitionnés par la direction, qui s’attend à un afflux important de malades. On repousse toutes les interventions programmées pour libérer des lits. À Grange-Blanche, nous ne sommes pourtant qu’en 2ème ligne, c’est la Croix-Rousse qui accueillera les premiers malades. Les gens paniquent mais je pense que ça va se calmer d’ici deux-trois semaines. En attendant, je ne sais pas comment je vais faire garder mes enfants. Je vais improviser. J’espère que les patrons seront conciliants. »
Farida, 2 enfants.
« Je suis responsable de la qualité, de la sécurité et de l’environnement dans une entreprise de travaux publics. Mon mari et moi nous avons pu nous arranger avec nos employeurs. On va alterner chacun une semaine de télétravail pour pouvoir rester à la maison. »
Fathia, un enfant.
« Comme je travaille dans l’imprimerie, il m’est impossible de bénéficier du télétravail. Je confie donc ma fille à sa mamie… qui n’a pas vraiment le choix. La mamie est heureuse, mais ma fille est un peu déprimée. Elle a pleuré : l’école va lui manquer. »
Boualleg, deux enfants.
« Comme je ne travaille pas, cela ne me dérange pas de garder mes enfants à la maison. Mais ils auraient préféré aller à l’école, faire des activités et retrouver leurs copains, d’autant que les dernières vacances sont proches. »
Yasmine, 10 ans, en CM2.
« Moi, ça ne me fait pas plaisir de louper l’école. Je venais juste de retrouver mes copines après les vacances ! À la maison, je ne fais rien, je vais m’embêter. »
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