Chaque année, le maire de Vénissieux présente, au nom de la municipalité, ses voeux aux associations et aux personnalités de la commune. L’édition 2020, qui s’est tenue le 17 janvier, n’a pas dérogé à la tradition : c’est devant une salle Joliot-Curie pleine à craquer que Michèle Picard a pris la parole, entourée de la majeure partie des conseillers municipaux.
Tout au long de son discours, l’élue a défendu l’importance de maintenir et de développer les services publics de proximité. « Faire ce choix, c’est un choix de conviction, fort et assumé. Il constitue le fil rouge de l’histoire de Vénissieux, où l’on sait que le présent et l’avenir se construisent avec les habitants, les associations, les acteurs économiques, sociaux, culturels, sportifs, avec la proximité et le lien social que les services publics diffusent et renforcent dans tous les quartiers ».
De 1966, lorsque Marcel Houël a mis en place le premier service municipal de l’enfance en France, à 2019 lors du lancement de la nouvelle cuisine centrale municipale, « la notion d’intérêt général a toujours figuré au cœur de l’évolution et de l’histoire de Vénissieux », a lancé la première magistrate. « C’est une histoire qui se poursuit et se prolonge. Ce choix, on le retrouve dans nos 81 installations sportives et nos équipements culturels, dans nos 21 groupes scolaires et dans nos résidences et foyers pour personnes âgées, dans chaque compétence des agents de la mairie au service de tous les habitants, qui renforcent la cohésion sociale, et garantissent la continuité territoriale. Bien sûr que c’est un choix de conviction, de maintenir une Atsem par classe de maternelle quand de nombreuses communes ont mis fin au dispositif ».
Dans la foulée, l’élue a dénoncé les conséquences de la baisse des dotations d’État à la commune entre 2013 et 2019 : « six millions d’euros ! C’est l’équivalent de la moitié d’un groupe scolaire, de trois ans de financement de l’ensemble des missions de sécurité ou de dix ans de fonctionnement d’une résidence de personnes âgées. Voilà ce que les Vénissians ont perdu sous l’effet des politiques libérales d’Emmanuel Macron ».
Abordant les questions de sécurité liées à la violence routière ou au trafic de stupéfiants, « ce cancer qui ronge la vie des quartiers et décime notre jeunesse », le maire a jugé que « jamais les discours de surenchère et d’instrumentalisation ne se sont traduits par des résultats sur le terrain ». Elle a dénoncé « des postures, des promesses démagogiques bien loin des actions concrètes que la police et tous les acteurs concernés mènent pour éradiquer ces deux fléaux ».
« Vénissieux sait d’où elle vient, elle a la mémoire longue, a poursuivit le maire. Rien ne lui a été donné. Il lui a fallu traverser des crises, rebondir, avancer, pour conquérir sa place à la force de ses combats, de ses luttes, de son identité populaire, de ses convictions et de ses singularités ».
Enfin, au nom du conseil municipal, Michèle Picard à souhaité aux Vénissians « une bonne année 2020, une année d’accomplissement, de curiosité et d’épanouissement ».
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