Ambitieux, le dispositif « Cités éducatives » veut intensifier la prise en charge des enfants avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. 80 quartiers prioritaires vont en bénéficier au niveau national, dont le secteur Minguettes-Clochettes.
Sur les 130 quartiers prioritaires qui avaient fait acte de candidature pour obtenir le label « Cités éducatives », 80 ont été retenus. La liste a été dévoilée le 5 septembre par les ministres de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et de la Cohésion sociale Julien Denormandie. Sans surprise, le secteur Minguettes-Clochettes, qui faisait déjà partie au printemps des « éligibles », a été sélectionné. La candidature a été portée conjointement par les communes de Vénissieux et Saint-Fons. Le choix s’est fait « sur la qualité du diagnostic initial, la force du pilotage proposé, et la précision des indicateurs de suivi et de résultat ». Dans l’agglomération, les autres lauréats sont Lyon 8e, Rillieux-la-Pape et Vaulx-en-Velin.
Ces 80 territoires vont se partager une enveloppe de 100 millions d’euros sur trois ans de 2020 à 2022, dont 34 millions la première année. Pour « amorcer la pompe« , une enveloppe de 100 000 euros sera versée à chaque quartier « tout de suite« , a précisé le ministre de la Cohésion sociale.
Dans tous les temps et espaces de vies
Issu du rapport Borloo sur les banlieues, ce dispositif a été expérimenté à Grigny et Clichy-sous-Bois, en région parisienne. Le gouvernement déclare vouloir en faire « l’élément central de la mobilisation nationale pour les quartiers », avec l’objectif « d’accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, dans tous les temps et espaces de vies. »
Car s’il entend conforter prioritairement le rôle de l’école en primaire, au collège et au lycée, le label « Cités éducatives » veut également intensifier la prise en charge périscolaire et extrascolaire en fédérant tous les autres acteurs éducatifs : services de l’État, collectivités, mais aussi associations et habitants. L’ambition étant d’ « ouvrir le champ des possibles » (sic), de lutter contre les déterminismes sociaux, faire en sorte que la réussite scolaire ne dépende plus (ou moins) des conditions de vie.
Une ambition élevée donc, et un dispositif très large, mais dont le cœur sera le collège du quartier. Pour le secteur Minguettes-Clochettes, très étendu géographiquement, l’action s’articulera autour de quatre établissements : les collèges vénissians Elsa-Triolet, Paul-Éluard et Jules-Michelet, et le collège Alain de Saint-Fons. Un de ces quatre établissements sera désigné comme référent. Le directeur académique devrait confier ce rôle à la principale du collège Jules-Michelet, Nathalie Garnier.
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