« Je suis connue pour ne rien lâcher. Eh bien, je ne lâcherai pas les Vénissians ! » Michèle Picard, maire de Vénissieux, a annoncé jeudi 5 septembre, lors d’une conférence de presse, qu’elle sera tête de liste aux élections municipales des 15 et 22 mars 2020 dans sa commune. Elle a également annoncé qu’elle conduira la liste communiste aux élections métropolitaines (qui se dérouleront en même temps que les municipales), dans la circonscription « Portes du Sud », qui réunit Vénissieux, Saint-Fons, Feyzin, Corbas et Solaize.
« Les maires en première ligne »
« Gilets jaunes, stylos rouges, blouses blanches, lycéens, salariés, fonctionnaires, retraités, la colère s’exprime face à ce gouvernement qui fait une politique de droite et reste sourd aux légitimes revendications, estime Michèle Picard. Les habitants se sentent abandonnés. Et ce sont les maires, en première ligne, qui font face à leurs difficultés de vie. À Vénissieux, nous sommes, depuis toujours, aux côtés de ceux qui luttent pour vivre et travailler dignement, pour défendre l’emploi, l’industrie et les savoir-faire, les services publics.»
Symboles de la « campagne de proximité » que Michèle Picard entend mener, plusieurs dizaines d’habitants de divers quartiers de Vénissieux étaient venus soutenir sa déclaration de candidature, emplissant la salle d’un restaurant du Charréard. Après avoir défendu en détail le bilan de la majorité municipale actuelle et de ses prédécesseurs, Michèle Picard a expliqué que les propositions de sa future liste seront mises en débat au cours d’initiatives publiques qui se tiendront dans les prochains mois.
« Bilan positif »
« Nous avons fait du bon travail, dans un contexte difficile où le gouvernement nous a privé de 6 millions d’euros de dotations entre 2013 et 2017. Avec tous ses atouts, la 3e ville du Rhône aiguise les appétits de certains… Mais on ne peut pas laisser Vénissieux à certaines forces qui la feraient régresser. La continuité politique a permis un travail de fond qu’il faut poursuivre », a déclaré la candidate. Rappelant, en exemple, que « c’est à Vénissieux, en 1966, qu’est né le premier service municipal de l’Enfance en France ».
Concernant la constitution de la liste qu’elle conduira aux Municipales, Michèle Picard entend constituer un « large rassemblement à gauche ». « Je suis confiante, les premiers contacts avec nos partenaires sont positifs. Un bon rassemblement se construit tranquillement, dans le respect de chacun, et les discussions ne font que commencer. »
« Sortir de la mélasse politicienne »
Directeur de campagne de Mme Picard, Serge Truscello embraye : « Nous avons traversé des moments difficiles mais la situation renforce notre détermination à être utiles aux Vénissians. La politique menée par Macron dégage le plus de moyens possibles vers le haut, et fait souffrir les familles populaires. On nous enferme dans une bipolarisation politique qui nous fait croire que le seul choix est entre libéralisme macronien et extrême-droite. Nous portons d’autres perspectives, nous démontrons qu’une alternative existe pour sortir par le haut de cette mélasse politicienne ».
Concernant les élections métropolitaines, Michèle Picard appelle à « construire une métropole des communes, une métropole des gens », à l’inverse de l’actuel « laboratoire du macronisme, technocratique et coupé des réalités du quotidien des gens ».
Présent à la conférence de presse aux côtés de Michèle Picard, l’ancien député-maire de Vénissieux, André Gerin, a estimé que Vénissieux « incarne la dignité de la Gauche, qui n’a pas honte de ses racines populaires, qui ne trahit pas, qui a de la suite dans les idées, des valeurs et des principes. Tout l’inverse de ces politiques à géométrie variable qui renient leurs électeurs pour être mieux macron-compatibles »
Photos © Raphaël Bert – Expressions
Ait-eldjoudi Mohand tahar
26 novembre 2019 à 16 h 19 min
Courage Michèle picard on va encore gagné en 2020