Avant de participer à la manifestation lyonnaise pour dire non au projet de loi de transformation de la fonction publique, les enseignants vénissians de la maternelle au lycée se sont rassemblés devant le lycée polyvalent Jacques-Brel ce 9 mai. À leurs côtés, des parents d’élèves ainsi que des représentants syndicaux des fonctionnaires municipaux.
Plus de 70 personnes scandaient des messages contre la politique gouvernementale : « Du pognon pour l’éducation, pas pour la répression », « Macron-Blanquer on ne va pas se laisser faire. Aujourd’hui dans la rue, demain on continue ». Sur les banderoles, on pouvait lire de nombreuses revendications, à commencer par l’augmentation des moyens pour les établissements de banlieue. « Nous n’avons qu’un seul souhait, la réussite de nos élèves. Il est impossible actuellement de mener à bien notre travail faute de moyens. »
Voté en février dernier par l’Assemblée nationale, le projet de loi « pour une école de la confiance » de Jean-Michel Blanquer sera examiné en séance publique par le sénat à partir du 14 mai prochain.
Les syndicats veulent tout simplement voir abroger cette loi. Ils craignent la disparition des directeurs d’école avec la création d’établissements publics des savoirs fondamentaux (EFS). Le vote de l’école obligatoire dès trois ans est également contesté. Non pas que les syndicats soient opposés à une scolarisation précoce (97 % des enfants de cette classe d’âge vont déjà à l’école), mais la loi aurait pour conséquence d’obliger les communes à financer les maternelles privées. Selon les calculs du Comité national d’action laïque, le coût atteindrait 150 millions d’euros. Dans le secondaire, les sujets de mécontentement portent notamment sur la réforme du bac, le nombre d’élèves par classe, la baisse des dotations horaires globales.
Selon le collectif des enseignants de Vénissieux et Lyon 8e, 25 % des profs étaient en grève localement ce matin. De son côté, l’académie avance les chiffres de 22,1 % de grévistes dans le 1er degré, et de 10,68 % dans le second.
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