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Offre périscolaire : pour la majorité, l’opposition joue la « surenchère »

Avec le retour à la semaine de quatre jours, qui induit une grosse perte de moyens financiers, la Ville propose une nouvelle organisation du périscolaire pour la rentrée. Que l’opposition juge insuffisante.

Avec le retour à la semaine de quatre jours, qui induit une grosse perte de moyens financiers, la Ville propose une nouvelle organisation du périscolaire pour la rentrée. Que l’opposition juge insuffisante.

 

« C’est l’opposition « y’a qu’à » ou « faut qu’on », en orbite, quasi lunaire, si éloignée des réalités qu’elle en deviendrait presque jupitérienne. Il serait temps qu’elle redescende sur terre et cesse de prendre les Vénissians pour des imbéciles. »

Lors des échanges sur le nouveau Projet éducatif de territoire (PEDT), au conseil municipal du 8 avril, Michèle Picard n’a pas mâché ses mots. Il faut dire que l’opposition — du PS à la droite — ne l’avait pas épargnée auparavant. Au cœur du débat : l’organisation du temps périscolaire, revue et corrigée pour s’adapter au retour de la semaine de quatre jours, que les parents d’élèves ont massivement choisi (à 76 %) l’automne dernier. Au passage, la Ville a perdu le bénéfice du fonds de soutien accordé par l’État, soit la bagatelle de 800 000 euros.

En conséquence, pour la rentrée 2019, les tarifs des activités sont multipliés par trois. Ils restent néanmoins inférieurs à ceux pratiqués dans la plupart des villes de l’agglomération : Lyon, Saint-Priest, Villeurbanne, Décines… L’accueil périscolaire du soir — la journée de classe étant plus longue — est réduit à une durée de 1h15, de 16h45 à 18 heures, les lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le mercredi après-midi offre également un temps d’accueil. La matinée du mercredi en revanche sort du périscolaire proprement dit : des activités éducatives, sportives et culturelles sont proposées par les services de la Ville, mais elles ne relèvent pas du dispositif ACM (accueil collectif de mineurs).

« Comme dans l’ancienne organisation, nous maintenons 2 800 places en soirée et 1 000 places le mercredi après-midi », a souligné l’adjointe aux affaires scolaires, Véronique Callut.

Mais l’opposition a jugé ces propositions insuffisantes. De Maurice Iacovella (UDI) qui pointe l’absence d’un « accueil du matin avant 8h30 et d’une option de restauration le mercredi », à Lotfi Ben Khelifa (PS) regrettant que le périscolaire ne soit pas proposé « tout le mercredi comme le demandent justement de nombreux parents », en passant par Christophe Girard (divers droite) qui voit dans l’augmentation des tarifs une décision punitive à l’encontre des parents d’élèves « pour n’avoir pas fait le choix de la municipalité » sur l’organisation des temps scolaires.

« Tout le monde savait que le passage à la semaine de quatre jours allait impacter les finances de la ville », a rétorqué le maire. Avant d’épingler ses opposants qui « pratiquent la surenchère et imaginent des solutions surréalistes, sans se soucier à aucun moment des contraintes budgétaires ».

Michèle Picard a reçu le soutien du groupe des élus communistes et républicains. « Il faut tout de même souligner l’hypocrisie de ce gouvernement, déclarait Marie-Christine Burricand. Un gouvernement qui, tout en favorisant le retour aux quatre jours, a supprimé le fonds de financement du périscolaire, tout en sachant très bien l’attachement des parents comme des communes à ce dispositif. »

 

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