Une soixantaine de personnes s’est rassemblée, le 4 avril en fin d’après-midi, devant le centre académique Michel-Delay, à l’occasion de la grève nationale des enseignants. Sur les banderoles, les messages sont clairs : « École de la méfiance », « Blanquer on va pas se taire », « On en-saigne ». Bernard Bagagia (Snuipp) dénonce les « menaces de sanctions et de pressions exercées à l’encontre du personnel. Avec la nouvelle loi on ne pourra plus vous expliquer ce qui ne va pas. Nous défendons notre liberté d’expression. Par ailleurs, l’école obligatoire à trois ans va engendrer des dépenses nouvelles pour les communes puisqu’elles devront financer les maternelles privées sous contrat au même titre que les maternelles publiques. »
Enseignants et parents estiment « que cette nouvelle loi ne permettrait en rien d’améliorer la réussite des élèves. »
Deux mamans, l’une de l’école Ernest-Renan, la seconde de Gabriel-Péri, annoncent que les parents d’élèves sont déterminés. « On est mécontent de tout ce qui est dit et fait par le ministre sans aucune concertation avec les enseignants que nous soutenons. Nous ne devons rien lâcher. » Véronique Callut, adjointe au maire en charge des affaires scolaires et Marie Christine Burricand, conseillère métropolitaine, étaient soutenir les manifestants. « On ne peut pas brader les écoles de la république. Vous avez le soutien des élus de la majorité municipale », ont fait savoir les deux élues. Parmi les manifestants on comptait également quelques profs des collèges Paul-Eluard et Louis-Aragon, engagés eux aussi dans une lutte qu’ils promettent « durable ».
Une réflexion est engagée pour aboutir à une action revendicative d’envergure à Vénissieux qui regrouperait parents et enseignants de la maternelle au lycée.
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