En moyenne, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. À l’heure où nous publions ces lignes, depuis le 1er janvier 2019, 36 ont été assassinées. Et tous les jours, il suffit de consulter les rubriques Faits divers des journaux pour y trouver un ou plusieurs cas de violences conjugales. L’édition du Progrès de ce jeudi 4 avril relate par exemple l’interpellation d’un homme soupçonné d’avoir frappé son épouse dans le quartier Moulin-à-Vent.
Face à cette réalité dramatique, les pouvoirs publics ont mis en place des protocoles départementaux dont l’objectif est de mettre à l’abri en urgence les femmes victimes de violences conjugales pour lesquelles un danger imminent est évalué. L’association Viffil SOS Femmes, située à Villeurbanne mais qui rayonne sur tout le département, expérimente depuis neuf mois une astreinte 24 heures sur 24, 365 jours par an, en lien avec les commissariats et les brigades de gendarmerie. Un dispositif unique en France. « Concrètement, précise la directrice, Mme Lyotard, les services de police ou de gendarmerie prennent contact avec l’astreinte par le biais d’un numéro unique dédié à la mise à l’abri. Ils nous interrogent sur les critères de danger et d’urgence pour la femme qu’ils accueillent. En cas de nécessité, la mise à l’abri est décidée immédiatement avec l’ouverture d’une chambre d’hébergement, à l’hôtel ou en centre. »
Entre juillet et décembre 2018, 83 femmes ont été signalées en danger : « 28 ont été mises aussitôt à l’abri avec leurs enfants, parmi elles trois sont retournées à leur domicile et 25 ont été hébergées« . La victime est suivie du moment de sa prise en charge par la police jusqu’à sa mise en sécurité. Ce dispositif financé par l’état est reconduit en 2019. L’objectif de Viffil est « de voir ce dispositif se développer dans d’autres départements« .
M.F.
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