À l’origine, l’association Féeminité collecte des perruques pour les femmes en situation de précarité victimes d’un cancer. Elle propose désormais « La parenthèse », un espace bien-être doublé d’un programme d’accompagnement vers l’emploi.
Au premier étage du centre associatif Boris-Vian, l’espace beauté créé par l’association Féeminité accueille des femmes pour un soin, un massage, un maquillage « bonne mine », ou pour leur apprendre à faire des produits de beauté « maison ». Des bougies d’ambiance, des effluves de parfum, de la musique douce, tout est fait ici pour que l’on se sente bien.
Anne-Marie Laurent, responsable de l’association Féeminité, a travaillé sans relâche pour créer ce lieu destiné aux femmes, mais pas n’importe lesquelles. Toutes ont un point commun : elles vivent dans la précarité à laquelle parfois s’ajoute la maladie.
Touchée elle-même par le cancer, Anne-Marie a découvert la difficulté de faire face. Les obstacles sont nombreux : « Je ne parle pas seulement des aspects psychologiques ou relationnels, mais aussi et surtout des aspects financiers. C’est pourquoi ma première action s’est tournée vers le don de perruque ». À cause des traitements de chimiothérapie, les patientes sont touchées par l’alopécie (perte de cheveux). Or 15 % des femmes en traitement abandonnent l’idée de se procurer une perruque par manque de moyens. Concernée elle-même et révoltée par cette idée, Anne-Marie décide de créer SOS Féeminité, permettant à toutes les femmes qui en ont besoin de pouvoir bénéficier d’une perruque. « Nous avons reçu l’agrément de la Sécurité sociale. Une cinquantaine de patientes en ont d’ores et déjà bénéficié ».
Boris-Vian, lieu d’ancrage
Pour mener à bien ses actions, il fallait trouver un lieu d’ancrage. Elle prend alors contact avec différentes associations qui pourraient l’aider et l’accueillir. « Mais le courant n’est pas passé », jusqu’à cet appel au centre associatif Boris-Vian, et la rencontre avec sa directrice, Corinne. « En quelques minutes, j’ai su que j’allais pouvoir compter sur elle et que nous ferons des choses ensemble », assure Anne-Marie.
Pendant son parcours, elle a également rencontré la socio-esthétique comme outil de reconstruction personnelle à travers l’estime de soi. Elle a négocié un partenariat avec l’école Sylvia Terrade et créé « La Parenthèse » pour apporter des solutions à des femmes en situation de précarité, afin de favoriser leur bien-être et les aider à lutter contre l’isolement et l’exclusion. « Le GPV (ndlr, l’équipe qui gère les actions urbaines et sociales aux Minguettes) nous a alloué une aide financière. Des programmes ont pu être lancés avec le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles), lors des formations qui se déroulent à Boris-Vian. » Deux sessions ont d’ores et déjà été organisées en groupe et en individuel. Trois séances gratuites sont proposées pour l’instant.
Vanessa, aide-soignante, se reconvertit dans ce métier. Elle est actuellement en stage à l’association. « Les rencontres sont toujours agréables. Au départ, les femmes se livrent peu, puis petit à petit des liens se tissent. »
ferrandin
19 septembre 2019 à 15 h 28 min
bonjour anne marie je souhaiterai ouvrir une structure dans l’accompagnement de l’être et de l’âme pour les femmes en difficultés burn-out dépression cancer maladies violences …….
j’ai lu votre article qui m’a interpellé pouvez vous m’accorder un peu de votre temps pour me donner des informations je suis de salon de Provence et je ne sais pas encore comment je vais mener à bien mon projet
bien à vous
valerie ferrandin 0671777372