Le centre commercial provisoire proposé par la Ville pour reloger les cinq commerces sinistrés l’été dernier ne verra pas le jour. Seule la pharmacie a prévu de rouvrir… dans le parc d’activités Bourdarias.
L’hypothèse d’un centre commercial provisoire composé de structures modulaires, installées sur le parking faisant face à La Pyramide, ne tient plus la corde. Cette proposition avait été faite par la Ville aux cinq commerces sinistrés (1) par l’incendie qui s’est déclenché dans la nuit du 7 au 8 août dernier. Michèle Picard, le maire, et son adjoint à l’économie, Djil Ben Mabrouk, privilégiaient en effet une approche globale pour maintenir la dynamique commerciale du quartier. Il s’agissait aussi de ne pas privilégier un commerçant plus que l’autre.
Mais sur les cinq commerces qui ont dû baisser le rideau, seule la pharmacie était prête à s’engager financièrement dans une réinstallation provisoire nécessitant, outre l’installation de modulaires, des frais de raccordements, d’accès et d’aménagements extérieurs. C’est ce qui est ressorti de la réunion organisée le 5 décembre à l’hôtel de ville, à laquelle participaient l’ensemble des acteurs concernés, y compris le syndic de copropriété Foncia, ainsi que les assurances et les experts. Cette réunion, qui faisait suite à celle organisée le 7 novembre dernier, a également permis de confirmer que les procédures judiciaires seront longues, et qu’on ne retrouvera pas avant longtemps le centre commercial Pyramide tel qu’il existait avant l’incendie.
Accès par la rue Abbé-Glasberg
Faute d’un accord sur une solution globale provisoire, la Ville a donné son feu vert au projet que portait individuellement la pharmacie depuis quelques mois, à savoir une relocalisation dans le parc d’activités Bourdarias, situé juste en face, de l’autre côté de l’avenue des Martyrs-de-la-Résistance. Aubert et Martine Mermet-Bouvier, les propriétaires de l’officine, qui exercent depuis une trentaine d’années dans le quartier, ne cachent pas leur soulagement : « Nous espérons pouvoir rouvrir dès le printemps, au plus tard juste avant l’été, annonce la pharmacienne. La mairie va nous faciliter les choses pour accélérer le dossier. L’enjeu est important pour les quelque 4 000 habitants de la Pyramide. Et pour nous également car à trop attendre nous risquions de perdre notre licence d’exploitation ».
Le local qui hébergera la future pharmacie est actuellement occupé par un artisan, qui va donc déménager pour permettre l’installation du couple Mermet-Bouvier. L’accès du public à l’officine se fera depuis la rue Abbé-Glasberg, qui longe le parc d’activités Bourdarias. « C’est un local plus grand que celui qui a brûlé, précise la pharmacienne, l’investissement pour l’aménager sera considérable, d’autant que nous avons tout perdu dans l’incendie. Mais nous n’avons pas le choix, il faut absolument redémarrer au plus vite. »
Quant aux autres commerces sinistrés, la Ville a précisé qu’elle restait engagée à leurs côtés et qu’elle étudiera les propositions de réouverture qui lui seront faites au cas par cas.
(1) : pharmacie, boucherie, fast-food, call-box et coiffeur.
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