Combien ça coûte, de mettre le waï dans une ville, pas la sienne de préférence ? Combien ça coûte, de donner rendez-vous à des gamins pour servir de figurants dans un clip à deux balles et de chair à fait divers, en les chauffant à blanc ? Combien ça coûte, de bloquer des centaines de personnes qui rentrent du boulot, en stoppant le tram ? Combien ça coûte, de faire peur à des mamans, des grands-mères et des minots coincés dans un Casino ? Combien ça coûte, de salir encore l’image d’un quartier pour sa petite gloire perso, bien loin des quartiers Nord où on serait mis à l’amende ?
Combien ça coûte ? Pour la Ville dont le mobilier urbain a été dégradé, pour les commerçants dont les vitrines ont été cassées, pour les TCL dont le tram a été caillassé, ça coûtera des milliers d’euros.
Pour l’organisateur du bordel, ça coûtera… une contravention pour entrave à la circulation. Véridique. C’est avec ça que « l’artiste » est reparti de Vénissieux. Mais ça rapportera gros : des dizaines de milliers de vues sur le Net quand il mettra son clip en ligne et les milliers d’euros de recettes publicitaires qui vont avec. Du bon cash facile sur le dos des gones ! D’un côté des gosses manipulés et un quartier instrumentalisé, de l’autre un kakou qui écope d’une amende de chauffard passible d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire. Il y en a un qui doit trembler. De rire.
C’est pour que soit mis fin à cette impunité arrogante que le maire de Vénissieux, Michèle Picard, vient d’écrire un courrier au ministre de l’Intérieur et au Garde des Sceaux. Elle « leur demande la plus grande fermeté face à ces actes intolérables qui se multiplient sur tout le territoire national, sans que les forces de l’ordre, ni la justice n’aient de réels moyens d’action pour les prévenir ou les punir. »
Michèle Picard déplore que « les dispositions légales actuelles ne permettent pas d’apporter une réponse pénale appropriée à la gravité de ces faits et à l’encontre des auteurs, malgré l’ampleur des violences et des dégradations dont ils sont, même indirectement, à l’origine et responsables ». Pour le maire de Vénissieux, « il est intolérable que des personnes puissent initier de tels rassemblements totalement illégaux et contribuent à provoquer des phénomènes d’émeutes violentes sans qu’ils n’encourent de sanction proportionnées à la gravité des faits qui en résultent ».
Elle conclut en demandant « une évolution de la loi pour apporter la réponse pénale la plus sévère et la plus dissuasive qui soit » aux tournages de ces clips de têtes à claques.
Dominique
30 septembre 2018 à 8 h 38 min
Facile de manipuler les minots, de profiter de ces rassemblements pour les envoyer casser la seule moyenne surface du quartier, bravo aux employés du magasin qui ont su contenir cette violence et protéger les clients présents.
A qui profite cette violence sur le plateau? la rénovation urbaine a transformé ce quartier, les appartements sont superbes et accessibles, pourquoi vouloir mettre le feu en utilisant ce clip qui au départ se déroulait sur Saint Fons.
Beaucoup de questions sur ceux qui manipulent et souhaitent des incidents aux Minguettes, et les familles du plateau sont pénalisées une fois encore, tram immobilisé, vitres brisés etc..
Ces clips doivent être réglementés et la commune devrait être informée avec une demande d’autorisation de tournage officielle comme tout un chacun qui souhaite filmer.
Prôner la violence est dangereux, au bout du compte les innocents sont toujours victimes de ces manipulations.