Le supermarché et la boulangerie, épargnés par les flammes, ont déjà repris leur activité. Au grand soulagement des habitants. Mais pour voir rouvrir les autres commerces, notamment la pharmacie, l’attente risque d’être longue.
« Ça pourrait être pire ! » Vu l’importance de l’incendie qui a ravagé le centre commercial dans la nuit du 7 au 8 août, les habitants de La Pyramide apprécient d’avoir retrouvé sans trop tarder des services de base. Le supermarché Mevlana a repris son activité dès le jeudi 9 août au matin, comme le bar et le tabac. Et la boulangerie a rouvert le lendemain.
Manquent à l’appel la pharmacie — d’où le feu est parti d’un dysfonctionnement électrique — la boucherie, le salon de coiffure, le snack, le call-box et la bibliothèque de quartier. Ces six locaux, touchés à des degrés divers par les flammes et dont la structure a été fragilisée, sont désormais masqués par une longue palissade blanche métallique que des ouvriers finissaient de poser ce mardi matin. Des gardiens veillent au grain. L’accès aux commerces ouverts se fait par un chemin bordé de barrières. Le reste du site est strictement protégé.
« Sincèrement, le jour de l’incendie j’étais loin de penser qu’on pourrait reprendre aussi vite, témoigne la boulangère. Vendredi, après la réunion en mairie, on a vérifié toutes nos installations : rien n’était touché. On a pu redémarrer après un gros nettoyage. »
Comme s’y était engagé le maire, les commerçants ont en effet été reçus le 10 août à l’hôtel de ville. « Entre les gérants, les copropriétaires, les responsables de la régie, les assureurs et les ingénieurs experts, il y avait une trentaine de personnes, rapporte Djil Ben Mabrouk, adjoint en charge du commerce et de l’économie. Les commerçants ont apprécié cette réactivité. Rassembler tout ce monde aussi rapidement en plein moins d’août n’était pas évident. »
Les experts rendront leurs conclusions en septembre
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quand rouvriront les locaux sinistrés, notamment la pharmacie qui fait cruellement défaut, même si la grande pharmacie des Minguettes à Vénissy et celle des Portes du sud à La Darnaise ne sont pas trop éloignées.
« Il est beaucoup trop tôt pour répondre à cette question, observe Djil Ben Mabrouk. Maintenant que le site est sécurisé, les ingénieurs experts vont se mettre au travail pour analyser la structure,. Dans la deuxième quinzaine de septembre, nous convoquerons une nouvelle réunion pour entendre leurs conclusions. À partir de là, le travail va s’engager. Ce dossier de toute évidence sera long à traiter. Il s’agit d’une copropriété privée avec un grand nombre d’acteurs, ce qui renforce la complexité. »
L’attente ne fait donc que commencer. Pour les habitants, ainsi que pour la vingtaine de salariés mis en chômage technique. « Sur ce point également nous accompagnons de près les commerçants, ajoute l’élu. Les informations ont déjà été transmises à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), pour accélérer autant que possible les démarches d’indemnisation et d’éventuels reclassements. »
Martine
15 août 2018 à 7 h 55 min
Une solution serait d’urgence pourtant pourrait être prise trés rapidement, c’est l’installation d’ Algecos sur le parking…
Le pharmacien doit ouvrir au plus tôt!