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Les collégiennes prennent le large

Le navigateur Robin Marais se présentera le 4 novembre prochain au départ de la Route du Rhum, une course transatlantique en solitaire courue tous les quatre ans. Le 28 février, il était l’invité du collège Elsa Triolet, où il a pu rencontrer un groupe de jeunes filles de 3e et de 5e qui s’initient à la voile.

Mécénat social
Pendant la Route du Rhum, le bateau de Robin Marais portera les couleurs de l’association chambérienne « Ma chance moi aussi ». « C’est une association qui prend en charge des enfants issus de familles en grande difficulté éducative, explique le navigateur. Ces enfants sont aimés par leurs parents, mais pour différentes raisons ils n’arrivent pas à leur donner une chance de s’épanouir ». Et de préciser que l’association intervient sur les plans scolaire, culturel et sportif, et qu’elle rayonne désormais dans de nouveaux territoires : Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble, l’Ile de France… Robin Marais leur offre donc à la fois sa présence et son implication, ainsi qu’un support de communication, celui de la Route du Rhum.
À découvrir sur http://machancemoiaussi.org/

Le navigateur Robin Marais se présentera le 4 novembre prochain au départ de la Route du Rhum, une course transatlantique en solitaire courue tous les quatre ans. Le 28 février, il était l’invité du collège Elsa Triolet, où il a pu rencontrer un groupe de jeunes filles de 3e et de 5e qui s’initient à la voile.

Rencontrer un grand navigateur, l’écouter vous parler en toute simplicité de ses premiers émois nautiques, de ses régates, de ses traversées de l’Atlantique passées et à venir, c’est quelque chose. Mais si vous savez qu’il vous emmènera dans deux mois à La Rochelle naviguer trois jours sur son bateau, l’émotion monte d’un cran. Surtout lorsque vous avez entre 12 et 15 ans, et que ce grand gaillard aux cheveux ébouriffés par les embruns va aussi vous donner vos premières notions de météorologie.

Du Grand Large au… grand large !

« Je m’appelle Robin Marais, je fais du bateau depuis que je suis tout petit. Je suis né à Lyon et j’ai commencé à naviguer dans la région, sur le Grand Large, comme vous, lance-t-il aux élèves pour établir le contact. Il retrace ses premiers bords sur le voilier de son grand-père, son apprentissage de la navigation sur des petits voiliers, ses débuts en compétition et ses premières médailles. Il évoque son sport-études à Aix-les-Bains (73), le Pôle France à Marseille, et le début d’une carrière internationale sur des bateaux bien plus volumineux. Il aborde ensuite le Tour de France à la voile, « une passerelle entre le monde de la voile légère et celle de la course au large » sous le regard admiratif des élèves. « J’ai alors commencé à gagner ma vie en naviguant et en préparant des bateaux », enchaîne-t-il, avant d’évoquer sa première transatlantique sur un voilier de 6,50 m. Un voilier « qui tient presque dans la largeur de la pièce« . Le palmarès est incomplet, mais le personnage est campé.

« Vous dormez quand ? »

Il lance un film sur la Transat Anglaise, une autre course en solitaire, qu’il a effectué sur un voilier deux fois plus grand et dont il terminera 5e. À la fin du film, les questions fusent. La distance parcourue ? « 25 fois Lyon-Marseille, mais pas à 130 km/h », sourit-il. Le bateau, vous ne le conduisez pas ? « Très peu, il y a un pilote automatique qui suit un cap ou un angle par rapport au vent ». Et vous dormez quand ? « Quand je peux, par tranche de 20 minutes, pour un total de six heures par jour ». Une élève s’étonne alors de l’avoir vu manœuvrer seul, alors que ses camarades et elles ont besoin d’être plusieurs pour « tirer sur les cordes et tenir le gouvernail » de leur voilier. Mais un marin chevronné n’est pas un surhomme : « Le bateau est conçu pour ça, et je m’entraîne beaucoup », relativise-t-il. Avant de préciser qu’il lui faut tout même trois-quart d’heure pour hisser la plus grande voile. Le meilleur moment de la Transat ? « L’arrivée ! ». Et le plus dur ? « L’arrivée aussi, parce que j’avais perdu une place très peu de temps avant ! »

La conversation se poursuit encore de longues minutes avant l’initiation à la météo. Bon vent à tous !

Suivez l’aventure sur http://robinmarais.com/

Atout voiles

L’opération Atout voiles est née en septembre 2009 d’une initiative de Ludovic Blondela, Philippe Gondard et Patrice Ouazar, profs d’EPS du collège. Objectif : sortir un groupe de filles de la cité en les initiant à la voile, un sport nécessitant rigueur et discipline, mais aussi bonne humeur et sens de l’intérêt collectif. Pour intégrer Atout voiles, un comportement irréprochable est demandé aux ados. Une sélection a lieu au Grand Large, à l’occasion de deux ou trois séances permettant aux adultes de voir si les filles se sentent à l’aise en bateau.
Samra, Jordana, Morgiane, Chaima, Narymene et les autres sont ravies.« Ce projet mêle théorie et pratique. Chaque mercredi nous nous retrouvons au collège, et les samedis matin à partir de mars nous nous entraînons à Meyzieu. Nous sommes encadrées par nos profs et des éducateurs de la base nautique. Nous effectuons également un travail de sérigraphie pour imprimer le logo sur les t-shirts, préparons l’expédition de juin… « 
En juin, en effet, les filles prendront le large. Direction la Méditerranée. « On dort en pleine mer au moins une fois, c’est extra sauf qu’au début on est un peu malade. Ce n’est pas pareil qu’au Grand Large. L’étendue est tellement vaste ! Ce projet nous rend vraiment autonomes. Quand on part en mer, on doit tout préparer à l’avance et être autonome, partager le travail. La voile est un sport difficile nécessitant de la force et un travail d’équipe. Mais avec de la volonté on y arrive ! »

M.F.

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