« Non, les fonctionnaires ne sont pas des nantis qui profitent d’un système laxiste, et leurs syndicalistes ne sont pas des fainéants. Ce sont juste des agents consciencieux qui refusent l’austérité comme point de mire. » Vendredi, les représentants du personnel CGT de la Ville ont voulu donner de la voix, notamment pour affirmer leurs revendications.
C’est la suppression annoncée de 115 équivalents temps plein à l’échelle du mandat – alors que la Ville emploie 1370 personnes – qui inquiète le plus le syndicat. Chrystèle Alcaraz et Farid Touaouza dénoncent ainsi des « problèmes récurrents d’organisation pour l’accueil du public ». Du côté de la Municipalité, l’élu en charge des ressources humaines, Jean-Maurice Gautin, rappelle que depuis le début du mandat la Ville a perdu six millions d’euros sur son budget. En cause, la diminution de la dotation globale de fonctionnement (DGF) octroyée par l’État aux collectivités territoriales. Et l’adjoint de préciser qu’elle en perdra autant d’ici 2022, ce qui la contraint à « contenir la masse salariale ».
Autre revendication phare, le maintien de la subvention actuelle au Comité d’actions sociales et culturelles (CASC) « à hauteur des besoins des agents ». Pour mémoire, la subvention à cette association qui joue le rôle d’un comité d’entreprise a déjà fait l’objet de deux diminutions : l’une de 3% en 2016 et l’autre de 2,2% en 2017. Une nouvelle baisse doit être annoncée lors du prochain conseil municipal. “La collectivité a demandé à tous les services de faire des efforts, justifie Jean-Maurice Gautin. Nous mettons déjà à leur disposition des locaux, ainsi que deux agents pour le secrétariat. » Et d’ajouter que « la Ville aurait très bien pu reprendre la gestion du CASC, à l’image de ce qu’ont déjà fait d’autres collectivités ».
Parmi les discussions à venir, on notera l’avancement et les critères de promotion, ainsi que les règlements des congés et du temps de travail, deux chantiers annoncés par le maire Michèle Picard. La CGT veut toutefois aller plus loin, en demandant à la Ville « le maintien des moyens nécessaires à un service public de qualité » et « une décision sur les rythmes scolaires ». Elle souhaite aussi « une participation plus importante aux frais de restauration », ainsi que la « non application à Vénissieux du jour de carence ». Sur ce dernier point, la Ville oppose une fin de non-recevoir. « D’un point de vue comptable comme d’un point de vue juridique, c’est impossible. La collectivité n’est pas une mutuelle », fait valoir Jean-Maurice Gautin.
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