On s’y attendait, même si on espérait secrètement… Mais le choc entre pros de l’élite, et amateurs de National 2 s’est résumé à un cavalier seul des Nîmois.
On a eu droit à une soirée de fête, samedi, dans une salle des Gratte-Ciel — le match avait été délocalisé à Villeurbanne faute de salle disponible à Vénissieux — garnie de près d’un millier de spectateurs. D’entrée, les Gardois n’ont pas laissé le temps aux Vénissians de répliquer, ni de rêver d’ailleurs. En deux temps trois mouvements, soit 120 secondes, Gerard, brillant ailier de Nîmes, avait déjà inscrit trois buts. Deux minutes plus tard, MBithe ouvrait la marque pour Vénissieux, mais l’écart était déjà conséquent.
Il était clair que le VHB n’allait pouvoir s’autoriser que quelques actions spectaculaires, des barouds d’honneur, notamment par Cotterel ou Félix, sur « kung-fu » ou tir rasant. 20 minutes après le coup d’envoi, Nîmes avait déjà creusé un premier écart (16-6) qui enflait à la pause (23-9). Depuis bien longtemps les dauphins de Montpellier en championnat élite avaient validé leur billet pour les 8e de finale.
Dans les tribunes, le « kop » vénissian savourait sagement les combinaisons travaillées des Nîmois, et se lâchait quand le speaker lui demandait de se lever pour encourager des Vénissians volontaires mais dépassés, courageux mais éliminés.
Résultat logique
L’ambiance était bon enfant autour de Michèle Picard, maire de Vénissieux, venue donner le coup d’envoi avec Lucien Lewandowski, un des pionniers du hand vénissian. Et l’écart ne cessait de s’accentuer, un monde séparait les deux équipes, celui des pros du hand s’entraînant cinq six fois par semaine face à des salariés se contentant de deux ou trois séances hebdomadaires.
En s’imposant 46 à 21, Nîmes a fait honneur à son statut de prétendant au titre en Lidl Starligue. Et en quittant la coupe de France la tête haute, Vénissieux n’a pas tout perdu : reconnaissance du public de supporteurs, haie d’honneur traditionnelle des Gardois. « Logique respectée, confiait Franck Maurice, l’entraîneur nîmois, bien après le coup de sifflet final. On ne devait ni tricher ni prendre ce match à la légère. L’affiche était historique, et revoir de la division 1 dans le Lyonnais a dû plaire à ce public. Je retiens l’organisation en tous points remarquable, buffet sympa de la maison Dallery, réunion des partenaires et sponsors, sympathisants et amis… De quoi relancer une dynamique hand dans la région ? »
Gilles Clauss, président du VHB, était le premier à l’espérer.
16e de finale de la Coupe de France de handball masculine
À Villeurbanne, salle des Gratte-Ciel : USAM Nîmes bat Vénissieux Handball l 46 à 21 (23 à 9)
Pour Vénissieux :
Gardiens : Calic (6 arrêts) puis Keignart (3 arrêts)
Benslimane (5 buts sur 6 tentatives), Bertrand (3/5), Antoine Valentin (1/3), Giacomin (capitaine – 1/5 dont 1 penalty raté), M’Bithé (1/6), Osmic (0), Cottarel (5/8), Felix (4/7 dont 1 penalty raté), Dolbeault, Michard (1/2), Ly, Le, Thomas Valentin, Morateur – entraîneur : Olivier Odisio
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