Disparues dans les années 1960, les punaises de lit font un retour en force ces dernières années. Les personnes dont le foyer est infecté vivent un calvaire interminable et coûteux. Pour les bailleurs HLM, l’un des enjeux est la détection précoce de ces parasites suceurs de sang.
Lyon Métropole Habitat fait appel à une méthode originale, proposée par la société lyonnaise SLDC : un chien renifleur. Une technique née il y a une vingtaine d’années aux États-Unis, qui utilise des animaux dressés à reconnaître l’odeur des punaises de lit. Du 27 novembre au 7 décembre, les 83 logements d’une tour de l’avenue des Martyrs-de-la-Résistance, ont ainsi été soumis au flair de Sugar, une croisée malinois âgée de quatre ans, venue de Floride.
Tenue en laisse par sa maîtresse Audrey Defendi, Sugar renifle lits, canapés, placards et vêtements. Si elle s’assoie, pas de doute, les punaises sont là, ou ont effectué un passage. À chaque « prise », Sugar a droit à quelques croquettes en récompense ! « Il faut bien un an pour éduquer un chien, explique Audrey. L’habituer aux odeurs en lui présentant des fioles emplies de punaises à différents stades de leur vie. Sugar peut inspecter un quatre pièces en moins de dix minutes. Une solution écologique, car elle limite l’utilisation d’insecticides au strict nécessaire. Depuis 2015, mon agenda est bien rempli ! »
Au total, Sugar a détecté plus d’une vingtaine de logements touchés par les punaises de lit. L’entreprise de désinfection Vita Environnement reviendra ensuite traiter chaque appartement signalé, avant la fin de l’année. Les quatre appartements situés autour de chaque « cible » seront traités également. « Nous avions été alertés sur la présence des parasites dans ces logements, explique Abdel Boulaouinat, directeur de l’agence locale de Lyon Métropole Habitat. Les résultats de cette méthode sont encourageants ». Coût de « l’opération Sugar » pour LMH : environ 4 900 euros, auxquels s’ajouteront les 700 euros par appartement traité.
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