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Stolz, nouvelle fine lame à Vénissieux

Malgré une affluence à la baisse, la 18e édition réservée aux meilleurs tireurs français a donné lieu à une finale de haut niveau entre Olivier Stolz, le vainqueur, et Nelson Lopez-Pourtier, un ancien Vénissian.

 

Malgré une affluence à la baisse, la 18e édition réservée aux meilleurs tireurs français a donné lieu à une finale de haut niveau entre Olivier Stolz, le vainqueur, et Nelson Lopez-Pourtier, un ancien Vénissian.

Le classement
1- Olivier Stolz (Colmar),
2- Nelson Lopez-Pourtier (Saint-Gratien),
3- Loïc Varela (Saint-Gratien) et Clément Dorigo (Beauvais),
5- Nicolas Conrad (Corbas).

Il y a eu une certaine logique, lors de ce long week-end des fines lames à Vénissieux. La 18e édition du circuit national masculin d’épée réservée aux seniors a consacré Olivier Stolz, 27 ans, classé 6e tireur français. Il a dû s’escrimer ferme pour s’imposer à la touche décisive (14 à 13) face à Nelson Lopez-Pourtier, 22 ans, ancien Vénissian parti prendre de la bouteille à Saint-Gratien, désormais pensionnaire à l’INSEP et intégré dans le Top 10 des épéistes nationaux. Comme l’a fait remarquer Elsa Aubel, la nouvelle présidente de Vénissieux Escrime, « il est dommage que la météo ait gâché quelque peu la fête. Nous n’avions enregistré que 168 inscriptions, auxquels se sont ajoutés une vingtaine de forfaits en raison des conditions climatiques et du froid qui a sévi depuis vendredi. »

Avant les phases finales du dimanche, on a eu droit à des éliminatoires relevées, samedi, dès 14 heures, sur les deux gymnases Guimier et Anquetil. Ce sont précisément 148 escrimeurs qui y ont pris part, avec notamment l’ensemble des tireurs vénissians. Et en bout de soirée, Stéphane Vienne, 12e l’an dernier lors de la 17e édition du circuit, s’est hissé au 9e rang des qualifiés. Loin derrière, mais tout de même invités pour le lendemain, Hubert Guy (39e), Beranger Vachet (40e), Alexis Para (44e) et Hervé Lapierre (47e). Seuls Julien Perrot, longtemps blessé ces dernières semaines (115e) et Aurélien Tivilier (133e), l’ancien président de Vénissieux Escrime, n’ont pu obtenir le fameux sésame.

Lapierre encore n° 1 vénissian
Est-ce la complexité du système de repêchage imposé par la fédération française d’escrime qui a déstabilisé certains compétiteurs ? « Pas seulement, a expliqué Julien Guichardan, maître d’armes vénissian. Cette compétition est un peu particulière, elle réserve souvent des petites surprises. L’épée au contraire du sabre et du fleuret offre cette part d’incertitudes. Et il faut vraiment être prêt mentalement dès les premiers assauts pour éviter la désillusion. Alexandre Blaszyck, un des favoris du circuit, a échoué dans son long parcours, s’inclinant deux fois en poule, et se faisant éjecter des places d’honneur par Stolz, le futur vainqueur, lors du tableau de 32 (15 touches à 9). »

Il ne fallait pas attendre monts et merveilles des épéistes vénissians, bien en retrait sur le plan national depuis quelques longs mois. Allait-on encore assister à des prouesses d’Hervé Lapierre (10e l’an dernier) ou de Stéphane Vienne (12e) ? Passé par les repêchages, le premier nommé a peiné pour passer « les 64e », devançant le Parisien Julien Lhotellery d’une touche, puis il a écarté plus aisément Emmanuel Girin, le voisin de Lyon Épée Métropole (15 à 6), avant de s’incliner à la régulière (15-6) face à Stolz. « J’ai quand même quelques regrets sur ma dernière prestation face à Mattéo Duclos – défaite 15 à 12. Il y avait mieux à faire, il y a eu de la précipitation. »

Désormais installé à Meximieux, près de son activité professionnelle, Hervé Lapierre s’entraîne à Ambérieu, tout en gardant sa licence à Vénissieux. Et une fois de plus, à 38 ans, il a été le plus en vue des tireurs vénissians. Alexis Para a fini 34e, Béranger Vachet, 55e, et Stéphane Vienne, 64e.

 

Questions à Elsa Aubel, présidente de Vénissieux Escrime,
et Julien Guichardan, maître d’armes.

Quel bilan dressez-vous de cette 18e édition ?
E.A. : De la qualité au niveau des compétiteurs lors d’un tournoi relevé, une organisation réussie je crois, on a même pu négocier des repas avec la Maison Gamboni pour les épéistes. Seul bémol, le nombre de participants (une quarantaine de moins que lors des précédentes éditions) en raison de la météo. Et dimanche, les tireurs qui le voulaient avaient droit à une séance de kiné. Pour rester dans la convivialité parfaite, on a de nouveau proposé des initiations à l’escrime pour les petits, avec armes en plastique. Toujours un moment de détente très apprécié.
J.G. : Sur le plan sportif, la consécration de deux tireurs de haut niveau, précis, fluides et rapides, deux champions qui se ressemblent un peu. Je remarque que pour s’imposer, il faut être grand.

Que faut-il retenir des prestations des Vénissians ?
J.G. : On ne peut jouer les premiers rôles, on est à notre place, même si Lapierre a confirmé son expérience en terminant 10e. J’attendais un peu mieux de Vienne, au-delà des trentièmes places. Il est difficile pour Vénissieux de rivaliser avec des clubs de haut standing comme Saint-Gratien (deux tireurs dans les trois premiers) ou Beauvais.

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