Une cinquantaine de personnes ont participé à l’AG du conseil de quartier Gabriel-Péri, le 19 octobre. Plusieurs habitants y ont exprimé leur ras-le-bol de l’occupation de squares par d’indésirables oisifs plus ou moins sobres… Comprenant l’exaspération des riverains, Michèle Picard a apporté les mêmes réponses que lors de la réunion du quartier Centre.
Après une série de questions-réponses sur la sécurité routière et les aménagements de voirie, plusieurs habitants sont intervenus sur des nuisances plus… naturelles. « Pourquoi n’a-t-on pas élagué les arbres du square Aulagne ? demande Mme Dernoncourt. Par grand vent, des branches tombent sur les voitures garées en dessous ! » C’est Jean-Maurice Gautin qui lui répond. L’adjoint au maire en charge du cadre de vie habite lui aussi dans le quartier. « Désormais, les arbres sains ne font pas l’objet d’un élagage sévère et systématique, plutôt une taille douce. Il y a donc plus de petites branches. Et comme les arbres ont souffert de la chaleur cet été, les plus sèches tombent, c’est normal. Parfois les gens se plaignent aussi que leurs voitures soient salies par les fientes des oiseaux qui nichent dans les arbres, mais c’est la nature, il faut faire avec ! »
À propos d’arbres, M. Perez, de la rue des Minguettes, signale qu’il a dû en couper un lui-même, qui poussait… sur le trottoir ! Il précise : « Pas à la tronçonneuse, je vous rassure, un coup de bêche a suffi ». « Ça doit être une résurgence de racine, analyse Jean-Maurice Gautin, décidément très « Nature ». On va voir ça avec le Greco. » (lire plus bas « Bon à savoir »).
Ça ronge
Mademoiselle Miaille, rue Louis-Aulagne, alerte sur la présence de rats. « La télé et Internet ne fonctionnaient plus chez moi. Le technicien d’Orange, m’a montré pourquoi : les câbles avaient été rongés ! » À côté d’elle, une dame confirme, joli lapsus à l’appui : « C’est vrai, tout le quartier est injecté de rats. On y entend même la nuit ».
« Nous avons mandaté des entreprises de dératisation à cinq reprises ces derniers mois, intervient Abdelaziz Boulaouinat, directeur de l’agence vénissiane de Lyon Métropole Habitat. Ils ont posé de nombreux pièges mais la zone est immense. Une intervention commune avec les services de la Métropole est nécessaire, car il faut traiter aussi dans les égouts, pour être efficace. »
« Les rats sont un problème dans toute la région, voire tout le pays, commente Jean-Maurice Gautin. Les grosses chaleurs de cet été ont fait considérablement baisser les nappes phréatiques, or les rats ont besoin de boire beaucoup. Résultat, ils remontent en surface plus que d’accoutumée. » Autre cause de prolifération, les déchets alimentaires qui traînent, de préférence au pied des containers à poubelles plutôt qu’à l’intérieur… Pour le plus grand bonheur des rongeurs, mais aussi des pigeons et des chats errants.
Piqués au vif
Une autre sorte de nuisible estival a rendu la vie impossible à un habitant de la rue Gabriel-Péri : les moustiques. « Une vraie plaie. J’ai bâché tous mes tonneaux d’eau de pluie, j’ai viré la moindre coupelle qui pouvait recueillir trois gouttes, j’ai mis des spirales, des insecticides… Rien à faire, on a vécu un été d’enfer. » Constructif, le riverain propose qu’une campagne d’éradication des larves soit menée par la collectivité, et que chaque propriétaire élimine chez lui les zones humides propices à la ponte. À ce propos, Emmanuel Damato, directeur général adjoint prévention et sécurité, explique que « les inspecteurs de l’Entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication, l’Eirad, sont habilités à entrer chez les particuliers pour vérifier la présence de zones de gîtes larvaires et peuvent infliger des amendes si les points d’eau stagnante ne sont pas éliminés. » Aie, ça aussi, ça pique.
En tout cas, à Péri comme ailleurs, la coexistence pacifique entre bestioles et citadins n’est pas pour demain.
Focus
Quatre rues passent dans le domaine public
La rue des Minguettes est une voie privée, tout comme les rues Guy-de-Maupassant, Lazare-Hoche et Robert-Legodec. Créées lors du lotissement du plateau, il y a une cinquantaine d’années, elles ne sont jamais entrées dans le domaine communal. Leur entretien incombe donc légalement aux propriétaires des maisons construites sur ces parcelles. Idem pour les services tels que le ramassage des ordures ménagères : en théorie, les poubelles doivent être amenées à l’extrémité des rues, au niveau des voies publiques. À la demande de la commune, le Grand Lyon a lancé une enquête publique de classement d’office pour intégrer ces axes aux voiries métropolitaines. Pour donner son avis ou s’informer sur la procédure et ses effets, on peut consulter le dossier et noter ses observations dans un registre à disposition du public au service voirie de la mairie jusqu’au 14 novembre. À cette date se tiendra la dernière permanence du commissaire-enquêteur à l’hôtel de ville, de 14 à 17 heures.
Bon à savoir
Appelez le Greco
Pour toute demande d’intervention relative à la voirie, à l’assainissement ou à la propreté sur la voie publique, ayez le réflexe Greco ! Le service de Gestion des réclamations communautaires a été mis en place par la Métropole pour prendre en compte les demandes d’intervention des habitants. Tél. : 04 78 63 40 00.
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