Une décision « prise de manière unilatérale, sans aucune concertation. » Dans un courrier daté du 11 septembre, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a tenu à faire part de son « inquiétude » et de son « mécontentement » au Premier ministre, Édouard Philippe. Ce qui ne passe pas ? L’annonce de la suppression de 139 000 contrats aidés et du plan d’économies de 13 milliards d’euros pour les collectivités.
« Si les contrats aidés ne sont pas la panacée, ils peuvent être un tremplin vers l’emploi pour les personnes qui en sont les plus éloignées, souligne l’élue. Les contrats aidés dans les secteurs public et associatif sont socialement utiles sur notre territoire. Ils nous permettent de mettre en place des actions de proximité pour les habitants, que ce soit sur le champ de la solidarité, de la santé, de la culture, des sports et des loisirs, ou encore de l’éducation. »
Et d’ajouter que « les contrats d’assistants scolaires sont également indispensables pour intégrer les enfants porteurs de handicap et favoriser leur intégration dans le système éducatif et dans le temps de la restauration scolaire ».
Cette réduction du nombre de contrats aidés s’ajoute à la suppression de crédits, pour des programmes engagés, annoncée en juillet. « A Vénissieux, ce sont 70 500 euros qui vont manquer à nos territoires en politique de la ville, pour mener des actions en faveur de publics déjà fragilisés », s’agace Michèle Picard. Avant de rappeler que 25 000 Vénissians habitent dans ces quartiers, et qu’ils sont 31% à y vivre en dessous du seuil de pauvreté.
Puis de conclure : « Je me joins à mes collègues maires, et à l’association des maires de France pour demander un meilleur traitement des communes et de leur maire élu au suffrage universel, et plus de reconnaissance pour le rôle indispensable que nous jouons pour faire vivre notre pacte républicain. »
Derniers commentaires