Mardi 30 mai, près de 200 salariés et retraités de Renault Trucks Vénissieux se sont retrouvés devant les Prud’hommes de Lyon. Un rassemblement pour « marquer le coup » à l’occasion de l’examen des 50 premiers dossiers déposés par l’Association prévenir et réparer (Aper) dans la procédure visant à faire reconnaître le « préjudice d’anxiété » dont sont victimes les anciens salariés exposés.
900 dossiers constitués
Cette audience sera suivie de beaucoup d’autres d’ici la fin de l’année, car le tribunal examine 50 dossiers à la fois. Or, l’Aper en a déposé 900 auprès du cabinet d’avocats TTLA, et de nouveaux plaignants se font connaître chaque semaine. « Et on est loin du compte, note Jean-Paul Carret, secrétaire de l’Aper. Des dizaines de milliers de personnes ont travaillés sur le site pendant la période d’exposition retenue, de 1964 à 1996, de Berliet à Renault Trucks en passant par RVI ! »
Course contre la montre
Appelés par le greffier, les ex-salariés passent chacun leur tour devant les juges de la commission de conciliation. Pour voir si un accord est possible entre les parties. Il n’y en aura pas, car Renault Trucks refuse toute négociation sur le sujet. Les ex-salariés, exposés à la fibre tueuse omniprésente dans l’usine, obtiendront sans doute gain de cause, mais il leur faudra encore attendre plusieurs années de procédures judiciaires. Alors que beaucoup d’entre eux ont l’impression de vivre une course contre la montre…
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