Après avoir officiellement proclamé, hier soir vers 21h30, les résultats du premier tour de la présidentielle à Vénissieux, Michèle Picard s’est livrée à un commentaire à chaud.
Le maire de Vénissieux est d’abord revenu sur le « climat délétère et pollué » de la campagne, qui « a parasité et occulté le débat de fond que les électeurs étaient en droit d’attendre » sur l’austérité, l’emploi, la précarité, le pouvoir d’achat, l’accès à la santé, le logement, l’éducation… « C’est à ces questions concrètes que les Français attendent des réponses fermes et porteuses d’espoir. Ils ne croient plus aux promesses, mais veulent des actes et des mesures à la hauteur de l’urgence sociale actuelle. »
Concernant les résultats, Michèle Picard observe qu’en plaçant Jean-Luc Mélenchon largement en tête à Vénissieux, « les électeurs ont clairement exprimé leur choix d’une gauche qui porte les exigences d’une société plus juste ». Elle se félicite également que « contrairement au niveau national, le FN ne progresse pas sur la ville ».
Mais dans deux semaines, les Français auront le choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Un choix « entre un libéralisme à la solde de l’Europe et de la finance d’un côté, et de l’autre une politique xénophobe, discriminatoire et réactionnaire », regrette le maire de Vénissieux. Avant d’ajouter que « les Français, le monde du travail et les progressistes vont devoir se rassembler et se battre pour défendre les acquis sociaux et construire un nouveau pacte social, solidaire et juste. » Michèle Picard a conclu en déclarant que « l’heure de la reconstruction d’une gauche de combat, une gauche authentique, fière de ses valeurs et de son histoire, a plus que jamais sonné ».
Franck Muller
26 avril 2017 à 21 h 41 min
Sur les réseaux sociaux, les militants diffusent depuis dimanche un tract énumérant les points de convergence des deux partis politiques et de deux personnalités. Intitulé «L’Avenir en commun, c’est aussi avec Marine», du nom du programme de Jean-Luc Mélenchon, il dresse la liste des propositions communes. «Abrogation de la loi Travail, majoration des heures supplémentaires, augmentation des petites retraites…» Quitte à en faire un peu trop. Le tract avance notamment que le leader de la France insoumise, veut, comme Marine Le Pen, sortir de Schengen alors qu’il souhaite en réalité faire de la «désobéissance» quant au pacte de stabilité.