Lors du comité central d’entreprise du 15 mars 2017, Renault Trucks a annoncé l’embauche en CDI de 273 ouvriers sur ses sites de production. Ces recrutements se concentrent surtout dans la région, avec 117 postes sur le site de Vénissieux (à l’usine moteurs, les pièces de rechange, l’emboutissage), 10 postes à l’usine Ponts de Saint-Priest et 50 postes à Bourg-en-Bresse. Les autres se répartissent entre la Normandie et Limoges.
« C’est une bonne nouvelle, qui traduit une meilleure santé de l’entreprise, estime Eric Freyburger, de la CFE-CGC. Cela fera baisser la précarité et c’est une bonne chose, le taux d’intérimaires sur certaines lignes de production atteignant des niveaux très élevés. Rappelons que Renault Trucks a perdu plusieurs milliers d’emplois ces dernières années, suite à plusieurs PSE. »
Pour Frédéric Panetié, de la CGT, « c’est effectivement une bonne nouvelle, d’abord pour ceux qui pourront être embauchés après des années d’intérim. Malgré tout, on est loin du compte et des besoins. Dans le groupe, on compte plus de 600 intérimaires recrutés pour un « surcroît d’activité » permanent, dont 224 intérimaires présents sur le seul établissement de Lyon. Si Renault Trucks respectait la loi, tous les intérimaires devraient être embauchés. » D’autant que le plan de départ en préretraite « amiante » devrait entraîner le départ de plusieurs dizaines de salariés.
Cette annonce survient justement après le déclenchement d’un « droit d’alerte sociale », voté à l’unanimité le 26 janvier dernier par les organisations syndicales membre du CE, pour « usage abusif de l’emploi de personnel intérimaire ». Cette procédure oblige l’Inspection du travail à enquêter sur le recours au personnel intérimaire sur des postes permanents. Les syndicats seront reçus le 6 avril par l’inspectrice du travail.
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