La solidarité a de la suite dans les idées. Comme chaque année à la fin de la trêve hivernale des expulsions locatives, le « Réseau d’alerte et de solidarité des Vénissians » organise un rassemblement* pour dire non à « une pratique absurde et indigne ». Le rendez-vous est donné au 14, esplanade Jean-Cagne, le mercredi 29 mars à 17 heures.
« Ces expulsions et ces saisies ne règlent rien, rappelle André Mazuir, l’un des animateurs du réseau. Elles ne font que renforcer les difficultés de gens qui vivent déjà des situations catastrophiques. Il faut s’attaquer à ce qui cause les problèmes de logement : les loyers trop chers, le chômage, la baisse des minima sociaux, l’exclusion… » Lors du rassemblement, une pétition sera lancée, intitulée « Nous voulons vivre dignement ».
A Vénissieux, malgré le travail effectué en amont par les bailleurs et le service social de la mairie pour éviter d’en arriver là, plus d’une cinquantaine de « concours de la force publique » sont accordés chaque année pour procéder à des expulsions programmées.
Le 31 mars, dernier jour de la trêve hivernale, et pour la huitième année consécutive, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, prendra des arrêtés interdisant sur la commune les expulsions locatives sans solution de relogement, les saisies mobilières et les coupures d’énergie et d’eau. « Une bataille politique et juridique qui va bien au-delà du symbole, puisqu’elle ambitionne de faire évoluer la jurisprudence », explique-t-on à l’hôtel de Ville.
* En compagnie d’autres organisations: CNL, Secours Populaire Français, Secours Catholique, CGT, LSR, PCF, PG, LO, JC…
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