“Le meilleur moyen de contraception n’existe pas. Chacun a ses avantages et ses inconvénients. À chaque femme d’essayer celui qu’elle souhaite pour pouvoir juger si c’est celui qui lui convient.” Au quotidien, le docteur Viviane Ramackers reçoit les femmes au centre de planification et d’éducation familiale, situé 3 bis, place Grandclément à Parilly. Elle assure les consultations gynécologiques, les suivis de grossesse, et administre des conseils concernant les moyens de contraception qu’elle a la possibilité de délivrer gratuitement aux mineures et aux non assurées sociales. Des conseils bienvenus car ces dernières années, les méthodes contraceptives se sont beaucoup diversifiées. Petit tour d’horizon.
– La pilule contraceptive : il s’agit d’un comprimé à prendre tous les jours à la même heure pendant 21 ou 28 jours. Il existe les pilules combinées œstroprogestatives qui contiennent deux hormones et les pilules progestatives qui n’en contiennent qu’une.
Jugée trop contraignante par certaines femmes, “elle reste le premier moyen utilisé pour l’entrée dans la contraception”, avance le docteur Ramackers qui observe toutefois qu’aujourd’hui, “la mode n’est plus à la pilule. Les hormones ont une mauvaise image et les a priori dont elle est l’objet ont été amplifiés par la polémique sur les pilules de 3e et 4e générations”.
La pilule coûte entre 2 et 14 euros et certaines sont remboursées à 65 % par la Sécurité sociale.
– L’implant contraceptif : petit réservoir en plastique qui contient une des deux hormones de la pilule, il doit être inséré sous la peau du bras, sous anesthésie locale et peut être laissé en place pendant trois ans. En théorie très efficace, plébiscité par de nombreuses jeunes femmes, l’implant peut déclencher de nombreux effets secondaires. “J’en pose beaucoup mais j’en enlève beaucoup également, remarque le docteur Ramackers. Il peut aussi provoquer une prise de poids, de l’acné, et les règles ne sont plus du tout contrôlées. Elles disparaissent totalement chez certaines femmes quand d’autres subissent un saignement en continu.”
L’implant coûte 107 euros et est remboursé à 65 %.
– Le stérilet : aussi appelé dispositif intra-utérin (DIU), il est placé dans l’utérus par un professionnel et reste efficace entre 5 et 10 ans selon le modèle choisi. Il en existe deux types : le DIU au cuivre qui rend les spermatozoïdes inactifs et le DIU hormonal qui délivre en continu une petite quantité d’hormone progestative. “C’est un contraceptif très efficace mais la pause n’est pas si anodine, certaines femmes peuvent le considérer comme une procédure invasive, commente le docteur Ramackers. Il existe aussi des risques d’expulsion.” À noter que contrairement à certaines idées reçues, le stérilet peut être posé chez une femme qui n’a pas encore eu d’enfant.
Le stérilet coûte entre 30 et 125 euros et est remboursé à 65 %.
Il existe d’autres méthodes de contraception, peu ou pas remboursées par la Sécurité sociale : le patch contraceptif à coller soi-même sur la peau, l’anneau vaginal, le diaphragme ou la cape cervicale. Les médecins généralistes, les gynécologues et les sages-femmes sont là pour aider les femmes à choisir le contraceptif qui conviendra le mieux.
Enfin, quelle que soit la méthode choisie, les préservatifs, masculin et féminin, sont les seuls contraceptifs qui protègent du VIH et de la plupart des maladies sexuellement transmissibles.
Où se renseigner ?
Centre de planification et d’éducation familiale de Vénissieux
3 bi,s place Grandclément.
Tél. : 04 72 89 42 96.
Ouvert les lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures et le mardi de 13 h 30 à 17 heures.
A consulter aussi :
www.choisirsacontraception.fr
www.filsantejeunes.com
www.sante.gouv.fr (rubrique Contraception)
www.ameli.sante.fr (rubrique Contraception)
www.planning-familial.org
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