Dans la nuit du 19 au 20 décembre, vers une heure du matin, une partie de la façade du 13, rue Gaspard-Picard s’est écroulée sur le trottoir et la chaussée, sans faire de victime. « Heureusement que c’est arrivé en pleine nuit » se rassure le gérant de l’imprimerie Vénicopie. Devant ses fenêtres, un tas de gravats et de clôtures tordues jonche la ruelle, juste avant le débouché sur la place Henri-Barbusse.
Un trou béant éventre la façade de la vieille maison de la famille Gros, laissant entrevoir une plaque de placoplâtre placée à l’intérieur. Tout autour de la cavité, le mur est encore marqué par l’humidité, contrairement au reste de la façade. Comme si un dégât des eaux avait rongé à cet endroit le mur en pisé.
« La Ville a immédiatement mis en oeuvre la procédure de péril imminent », indique Loïc Capdevilla, responsable de la « Direction unique prévention sécurité » de Vénissieux. Cette procédure est de la compétence de la Métropole mais elle est déléguée par convention à la Ville. La police municipale a donc bouclé la ruelle avec des barrières et des rubans de signalisation, et a établi un périmètre de sécurité tout autour du bâtiment, neutralisant même une partie du parking de la place Henri-Barbusse.
Délaissée depuis plus d’un an, après le décès de ses propriétaires, la maison avait été condamnée par les services techniques municipaux pour empêcher une occupation illégale. Des clôtures mobiles de chantier en acier galvanisé avaient également été posées par la Ville dans la rue Gaspard-Picard, le long de la façade, après des chutes de crépi. « La commune a saisi le tribunal administratif pour qu’un expert se déplace rapidement pour statuer sur l’état du bâti et contacter le propriétaire des lieux », explique aussi M. Capdevilla.
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