À compter du mois d’août, il faudra de nouveau se rendre à la préfecture de Lyon pour faire établir cartes grises et permis de conduire. Exit le point préfecture vénissian, qui avait ouvert à la Maison des services publics de Vénissy en mars 2001. Déjà, depuis le 16 juin, les usagers trouvent porte close les après-midi. La dématérialisation des procédures administratives aura eu raison de ce service public de proximité, qui a rendu d’innombrables services depuis sa création.
Dans le cadre du plan “Préfectures nouvelle génération”, l’ensemble des structures de proximité comme celle de Vénissieux est en effet voué à disparaître. L’objectif, pour le gouvernement, consiste à remplacer à l’horizon 2017 les guichets par des démarches en ligne. Les procédures d’obtention de la carte nationale d’identité, du passeport, du permis de conduire et de la “carte grise” seront donc toutes dématérialisées à terme.
C’est ce qu’avait indiqué fin 2015 dans un communiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. “Pour obtenir un permis de conduire ou un certificat d’immatriculation, il ne sera désormais plus nécessaire de se déplacer en préfecture. Pour ce qui concerne la carte d’identité ou le passeport, les usagers se présenteront dans les mairies équipées de dispositifs numériques de recueil des demandes, qui seront instruites par des plateformes spécialisées.”
Cette réforme n’a cependant pas pour unique objectif la simplification des démarches pour les usagers. Elle doit permettre aussi de “dégager des marges de manœuvre, et de redéployer les effectifs des préfectures vers les quatre missions prioritaires, au service des territoires, des élus, des chefs d’entreprise, des partenaires associatifs, et au bénéfice de la sécurité des Français et du respect de la loi”.
Laurent de Galard, délégué du gouvernement
Reste qu’à ce jour, la Préfecture du Rhône n’a pas communiqué la date de mise en service des outils en ligne. Ce qui a poussé le maire de Vénissieux, Michèle Picard, à demander au préfet un “dispositif spécifique d’accueil” pour ses administrés. Les services de l’État ont en outre confirmé la présence prochaine à Vénissieux de deux délégués du préfet, chargés de “créer un lien direct entre l’État et les acteurs de terrain, coordonner l’action des services de l’État, et rendre la politique de la ville plus efficace et plus lisible”.
Actuellement, cette tâche est dévolue à Lyazid Belasri, nommé en 2014 pour trois ans. Rattaché au préfet pour l’Égalité des chances, Xavier Inglebert, il est chargé plus particulièrement de la coordination de l’action des services de l’État dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Son rayon d’action couvre le plateau des Minguettes, ainsi que les quartiers Duclos-Barel et Langlet-Santy.
Parallèlement, un délégué du gouvernement, Laurent de Galard, a été nommé le 20 juin par Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Hélène Geoffroy, sa secrétaire d’État, fera le déplacement à Vénissieux ce 1er juillet pour l’installer dans ses fonctions. Laurent de Galard, qui sera en charge de Vénissieux et Saint-Fons, fait partie des onze délégués du gouvernement nommés le même jour pour un an (renouvelables une fois), dans onze agglomérations françaises différentes.
Placés sous l’autorité du préfet de leur département, les délégués du gouvernement doivent “s’impliquer dans des quartiers de la politique de la ville, qui nécessitent une présence particulièrement renforcée de l’État”. Leur mission consiste à “mobiliser et coordonner les dispositifs publics autour d’actions menées de manière partenariale et adaptée aux caractéristiques du quartier”.
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