L’accord sur le développement du site Rexroth de Vénissieux a été paraphé officiellement lundi 13 juin à la Préfecture de Région Auvergne-Rhône-Alpes, par les organisations syndicales (CGT, FO, CFE-CGC), le directeur du site (Marc Baeumlin), le président de Bosch France (Heiko Carrie), et le président de Bosch Rexroth international (Rolf Najork), en présence du Préfet Michel Delpuech, du 1er vice-président de la Métropole David Kimelfeld et de Michèle Picard, maire de Vénissieux.
« Un message d’espoir »
Le document formalise juridiquement le pré-accord de fin de conflit signé le 11 mai, qui mettait fin au blocage entamé le 26 avril. Tour à tour, les représentants syndicaux et la direction ont remercié les institutions qui ont permis une médiation fructueuse, à savoir l’Etat à travers le Préfet Delpuech et la Ville de Vénissieux en la personne de son maire, « alliée de la première heure » a tenu a souligner Gilles De Gea (CGT). Le syndicaliste veut voir dans cet accord « un message d’espoir : quand on se bat sur la base d’un vrai savoir-faire, on peut modifier les orientations stratégiques d’un grand groupe. » Patrick Faure (CFE-CGC) remercie aussi les salariés car, estime-t-il, « sans leur solidarité constante et leur combattivité, on n’en serait pas là. »
Importance de l’emploi industriel
De son côté, Michèle Picard, a souligné le rôle déterminant du Préfet : « Sans votre appui non plus, nous n’en serions pas arrivé là. » Estimant qu’une fermeture de site « est toujours une profonde blessure, d’abord pour les salariés, mais aussi pour un territoire », l’élue a expliqué que « Vénissieux a été meurtri par la désindustrialisation », citant Saint-Jean Industries et Véninov. « Mais ce territoire attire aussi, par exemple au Puisoz. Le dénouement de cette crise montre que le savoir-faire de nos entreprises est reconnu. » David Kimelfeld 1er vice-président du Grand Lyon, en charge de l’économie a rappelé que « l’emploi industriel représente près de 20% de l’emploi dans la Métropole. Nous devons nous battre pour défendre ce secteur d’activité porteur d’avenir. » Enfin, le Préfet Delpuech a vanté « les vertus du dialogue social quand il est mené avec le souci d’être transparent et constructif ».
Les principaux points de l’accord
– Bosch Rexroth garanti le maintien de 270 salariés minimum sur le site jusqu’en décembre 2020 (360 salariés actuellement).
– Bosch Rexroth s’engage à ne réaliser aucun licenciement contraint jusque fin 2020. Les 90 emplois supprimés le seront dans le cadre de départs en pré-retraite et en départs volontaires. Ces départs seront assortis de primes incitatives, de formations pour reclassement, d’aide à la création d’entreprise.
– Bosch Rexroth s’engage à maintenir une chaîne de montage de distributeurs hydrauliques et 3 bancs d’essais jusqu’en décembre 2020. Cette chaîne sera chargée au maximum, faisant travailler 2 ou 3 équipes.
– Bosch Rexroth s’engage à débloquer des investissements supplémentaires dans le domaine R&D (recherche et développement) sur l’activité « joysticks » et s’engage à relocaliser à Vénissieux l’ensemble de cette production (actuellement assurée également en Chine, en Turquie et au Brésil).
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