La répétition des manifs, l’entêtement du gouvernement, le thermomètre qui descend, la pluie… Il n’aurait pas été surprenant que la mobilisation régresse de façon conséquente, ce samedi, dans les rues de Lyon. Mais il n’en a rien été. 38 000 personnes selon les syndicats, 16 000 selon la police, c’est presque aussi bien que mardi dernier (45 000 et 18 000). Au niveau national, la barre des trois millions est maintenue. Signe d’un enracinement profond du mouvement.
Aux côtés des bataillons du secteur public, toujours bien fournis, les salariés du privé étaient très nombreux cet après-midi, en particulier les travailleurs du couloir de la chimie (Arkema, Rhodia, Bluestar…). Les lycéens et les étudiants ont donné de la voix pour la cinquième journée consécutive, faisant mentir au passage ceux qui leur prêtaient la seule envie de sécher les cours. Les profs aussi étaient là, notamment ceux de la cité scolaire Jacques-Brel, rangés derrière une large banderole.
Quand les premiers manifestants sont arrivés place Bellecour, la queue du cortège était encore au niveau de la place Jean-Macé. Dans les slogans, les appels à la grève générale se sont taillés un beau succès. Au-delà de la question des retraites, c’est la politique de Nicolas Sarkozy dans son ensemble qui est aujourd’hui remise en cause. Même si l’ambiance est restée bon enfant (beaucoup étaient d’ailleurs venus en famille), la détermination des manifestants semble se renforcer au fil des journées d’action.
La mobilisation sera probablement très forte mardi 19. Le rendez-vous est fixé à 10h30, place Ambroise-Courtois (métro Montplaisir-Lumière).
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