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Désindustrialisation : Bosch et Renault Trucks, deux cas d’école

Si l’industrie représente encore près du quart des emplois recensés à Vénissieux, c’est incontestablement le secteur qui a le plus souffert ces dernières années.

Chez BOSCH, le 4 octobre 2005

Si l’industrie représente encore près du quart des emplois recensés à Vénissieux, c’est incontestablement le secteur qui a le plus souffert ces dernières années. Selon les données de l’Insee les plus récentes, sur les quelque 1400 emplois qui ont disparu entre 2007 et 2012 à Vénissieux, l’industrie concentre à elle seule 40 % des pertes. Et encore ces chiffres ne prennent-ils pas en compte les plans de suppressions d’emplois intervenus entre 2012 et 2015. Deux entreprises majeures et historiques de Vénissieux symbolisent ce mouvement accéléré de désindustrialisation : Renault Trucks, héritier de R-VI et Berliet ; et le site Bosch du boulevard Irène-Joliot-Curie.

L’emploi avait été plutôt sauvegardé chez Renault Trucks durant les premières années de la grande crise économique et financière qui a éclaté en 2008, mais la fonte des effectifs s’est ensuite accélérée. Coup sur coup, en 2014 et 2015, le constructeur de poids lourds, passé sous le contrôle du suédois Volvo au début des années 2000, a procédé à deux plans sociaux. Ils se sont soldés par la disparition dans la région lyonnaise de 800 emplois en interne, auxquels il faut ajouter 800 postes de prestataires et intérimaires. Même s’il ne faut pas nier les difficultés rencontrées par l’industrie du poids lourd ces dernières années, cette “saignée” sans précédent est d’abord la conséquence d’un vaste plan lancé à l’échelle internationale par le groupe Volvo pour augmenter sa rentabilité et satisfaire des actionnaires de plus en plus voraces. Tous les syndicats de Renault Trucks, jusqu’aux cadres de la CFE-CGC, n’ont eu de cesse de dénoncer des “licenciements boursiers” et de réclamer l’intervention du gouvernement. En vain. Ils ne sont parvenus qu’à faire baisser de façon substantielle le nombre de licenciements secs du dernier plan social en date.

Chez Bosch, il faut remonter, pour bien comprendre, à l’année 2004. La direction avait alors négocié un accord de remise en cause des 35 heures qui a fait date. Les salariés avaient accepté de travailler plus et de gagner moins, en échange d’un gros investissement qui devait sauver leur entreprise. Mais en 2006, le groupe allemand décide de ne pas confier à Vénissieux la fabrication d’une nouvelle génération de pompes à injection diesel, préférant concentrer ses investissements sur l’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est à bas coût de main-d’œuvre. Finalement, Vénissieux hérite, en 2012, d’une unité d’assemblage de panneaux photovoltaïques censée “sécuriser l’activité et l’emploi” du site, en complément du peu qu’il reste des activités diesel. Mais Bosch jette l’éponge dès 2014 et revend ses deux lignes d’assemblage à la PME française Sillia VL, qui tente aujourd’hui de survivre dans un secteur ultra-concurrentiel.

En termes d’emplois, les pertes en un plus d’une décennie sont énormes : là où, en 2008, travaillaient encore 800 salariés et 200 intérimaires, on ne compte plus aujourd’hui (effectifs de Sillia VL compris) que 300 personnes en activité réelle et 120 autres en préretraite !

 

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Aure

    10 mars 2021 à 23 h 15 min

    En quoi on peut dire que Renault Trucks et Bosch est « Deux entreprises majeures et historiques de Vénissieux symbolisent ce mouvement accéléré de désindustrialisation »? Tout ce que je vois, c’est qu’ils accélèrent le processus d’industrialisation avec beaucoup plus d’usines?

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