Un musée urbain, c’est un musée en plein air. Pas très loin d’ici, dans le quartier des États-Unis à Lyon, un musée de ce type est dédié aux réalisations de l’architecte Tony-Garnier. À Vénissieux, c’est un musée urbain de l’architecture cheminote qui a vu le jour, en 2015, à l’initiative de deux anciens de la SNCF, Yvan Coquibus et Robert Tonkia, respectivement président et secrétaire de l’association A.L.Vén (Architecture du logement vénissian). « On a cherché dans toute la France et je crois qu’on peut affirmer qu’on ne retrouve nulle part ailleurs une telle diversité dans l’architecture des logements construits par la compagnie nationale des chemins de fer », assure Robert Tonkia. Des bâtiments du square Lebon aux grandes barres HLM de Monmousseau, en passant par le quartier des Cigognes, la cité du Coblod ou encore l’ensemble des Marronniers, la SNCF, à travers sa filiale logement ICF Habitat, a en effet modelé le paysage urbain vénissian.
L’association A.L. Vén est déjà bien connue localement dans les cercles cheminots. Elle cherche maintenant à « gagner en popularité auprès de tous les Vénissians », avant d’organiser des visites sur le terrain. « Le parcours est prêt, précise Yvan Coquibus. Il nous reste à trouver des financements pour réaliser la signalétique. Nous sommes en lien avec plusieurs partenaires, notamment la Ville et ICF Habitat. Mais nous essayons aussi de générer nos propres recettes avec l’organisation de vide-greniers et de repas festifs. On ne manque ni d’idées ni d’énergie. »
Outre le lancement effectif du musée urbain, l’association aimerait intégrer de nouveaux locaux. « On a pensé à deux anciens wagons inutilisés, précise Robert Tonkia. Symboliquement, ce serait sympa. On a aussi l’objectif de récupérer l’ancien réseau miniature qui était autrefois exposé dans la gare des Brotteaux, aujourd’hui disséminé chez plusieurs particuliers, pour le remonter. L’idée à terme est de faire de Vénissieux un lieu de mémoire cheminote. »
Une réunion d’information de l’A.L.Vén est organisée le mardi 9 février, à 18 heures, à la salle Albert-Rivat (Maison du peuple).
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