La date que notre pays a retenue depuis 2011 pour célébrer la Journée de la laïcité a été fixée en référence au vote de la loi de séparation de l’église et de l’État, en 1905. Mais, loin d’être une affaire du siècle dernier, porter la laïcité revêt une importance toute particulière après les attentats tragiques de janvier 2015 puis de novembre à Paris. Et l’invitation à la célébrer est aussi une invitation à se souvenir.
Vénissieux marque depuis trois ans cette journée, par des manifestations organisées avec les délégués départementaux de l’Éducation nationale. “Ce doit être l’occasion de rappeler que la laïcité est un principe politique actif de la République, précisent Monique Augagneur et Daniel Roy, tous deux membres de la délégation des DDEN. Et on est heureux de voir que cette journée prend de l’ampleur à Vénissieux. Ainsi, les enfants ont largement participé à cette édition puisqu’une dizaine de groupes scolaires ont travaillé sur la création d’un « arbre de la laïcité ». Nous essayons de semer avec les plus jeunes les graines de la laïcité.”
Tout commencera à 10 heures à la médiathèque avec le vernissage — en présence des comédiens de la compagnie Traction Avant et des enfants — de l’exposition composée des réalisations des écoliers : des sculptures, des photos, des dessins. L’exposition est visible à la médiathèque jusqu’au 19 décembre.
A 14h30, c’est devant l’arbre de la laïcité, planté en 2013 devant l’hôtel de ville, que les élus du conseil municipal d’enfants (baptisé « Malala Yousufzai ») et les jeunes de l’EPJ Pyramide liront des textes. A 15 heures, rendez-vous dans la salle du conseil municipal, pour des saynètes présentées par l’Equipement polyvalent jeunes de la Darnaise, la projection d’un court métrage réalisé par la Maison de l’enfance et l’école Louis-Pergaud intitulé “Laïcité et vivre ensemble”. Intervention également de Traction Avant.
A 17 heures au BIJ (place Henri-Barbusse), débat avec les jeunes de six EPJ. Et le soir au cinéma Gérard-Philipe, projection du film de Jean-Paul Julliand, « Dis maîtresse ».
La vie à la maternelle
Parce que sa fille, Géraldine, enseignait à l’école maternelle Anatole-France, Jean-Paul Julliand a eu l’envie de venir voir ce qui s’y passait. Longtemps professeur d’éducation physique à Ampère, Feyzin puis à l’UFR STAPS, il a parallèlement mené une carrière d’auteur de reportages à France 3. Pour mieux comprendre ce qu’était la scolarisation des tout-petits, Jean-Paul Julliand a donc posé sa caméra dans une classe pendant toute une année scolaire, bien sûr avec l’aval de l’Éducation nationale.
« Avec un preneur de son, j’ai débarqué le jour de la rentrée à Anatole-France, déclarait-il l’an dernier à « Expressions », pour découvrir tout à la fois les tout-petits, ma fille en train d’enseigner, son école et son ATSEM. J’avais déjà fait une émission sur une maternelle à Saint-Fons et je m’étais dit qu’il fallait baisser la caméra. J’ai fixé ma caméra à hauteur des enfants. C’était le pari initial. »
Projeté en 2014 au cinéma Gérard-Philipe, puis diffusé à la télévision sous le titre « Lundi, c’est violet », le film est sorti sur grand écran dans toute la France mercredi dernier, sous une nouvelle appellation : « Dis maîtresse ». Il est donc programmé à Gérard-Philipe ce 9 décembre à 20 heures. La projection sera suivie d’un débat avec l’auteur, en partenariat avec les DDEN.
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