L’habitude efface les angoisses. Mettez-vous à la place des grandes sections de maternelles de l’école Charles-Perrault. Dans le cadre d’un projet sur les contes, 24 élèves de 1ère ASSP (accompagnement soins et services à la personne) du lycée voisin Jacques-Brel sont venus en deux groupes, épaulés par leur enseignante Habiba Tebbakh et par la conteuse Hélène Van Dort, raconter des histoires aux tout-petits. Les premiers pleurs ont vite été essuyés, oubliés et remplacés par des sourires ce 9 novembre, alors qu’enfants et lycéens se rencontrent pour la quatrième fois.
« Cric crac, j’ai un conte dans mon sac ». Le mot d’ordre est lancé et les maternelles s’installent par petits groupes pour assister aux différentes lectures. Hélène Van Dort a apporté ses propres livres et M. Bagagia, directeur de l’école, en a également prêté.
« Ce projet repose sur la bonne volonté de tous, explique Habiba Tebbakh. Il se tient dans le cadre de la formation professionnelle : nous le montons à partir de contes et il fait partie des épreuves de l’examen. Au cours des séances avec les enfants, les lycéens sont amenés à comprendre les besoins de leur public en termes de lecture et de comportements. Ils se familiarisent. Ils donneront ensuite un spectacle au lycée, toujours dans le cadre de leur formation, le jeudi avant les vacances de Noël ; cette fois-ci, ce sont les petits de Charles-Perrault qui se déplaceront. Beaucoup de relations se sont créées entre eux. »
C’est en allant à la médiathèque de Saint-Laurent-de-Mure que Mme Tebbakh a rencontré Hélène Van Dort. « J’ai l’habitude de mettre en scène des spectacles, commente cette dernière, et j’ai volontiers accepté d’accompagner bénévolement les élèves pour les lectures et la réalisation de leur prestation finale. C’est la première fois que j’interviens avec un groupe d’ados. Ils sont très partants, très volontaires. »
C’est ainsi qu’elle a pu leur livrer quelques « trucs » du métier, entre autres que l’on n’est obligé ni de lire ni d’apprendre le texte par cœur mais que l’on peut aussi s’approprier l’histoire et la raconter avec ses propres mots.
Amélie est une des élèves de Jacques-Brel. « Cela nous prépare au contact avec les enfants, on comprend combien de temps ils restent attentifs et quel genre de lecture leur convient. Plus on met de l’intonation, plus ils jouent le jeu. » La jeune fille a déjà eu l’occasion de lire des histoires à ses frères et sœurs et elle a passé un stage d’un mois dans une école maternelle. « Les contes les captivent. Ils ne vont pas juste écouter, quelquefois ils en rajoutent et créent leurs propres personnages. »
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