Au deuxième et au troisième étages du 2, rue Albert-Camus, dix praticiens se sont récemment installés : deux médecins généralistes, un médecin ophtalmologue, trois kinésithérapeutes, un ostéopathe, un podologue ainsi que trois infirmières —dont une remplaçante. Ce jeudi 5 novembre, les professionnels organisaient une visite de leurs cabinets, à l’occasion de laquelle ils ont accueilli de nombreux élus dont le maire Michèle Picard, des professionnels de santé, des partenaires, etc.
Pour le Dr Hafaifa, médecin généraliste, la création de ce pôle médical a représenté une opportunité intéressante : “C’est ma première installation, explique-t-il. J’ai travaillé à l’hôpital de Givors, à Édouard-Herriot, aux Portes du sud à Vénissieux. Je souhaitais me lancer en libéral mais je ne voulais pas travailler seul : je n’envisage pas notre profession sans équipe. C’est pourquoi je garde un pied à l’hôpital ! Quand j’ai pensé à m’installer, j’ai hésité entre La Duchère, Vaulx-en-Velin et les Minguettes. Ce quartier de Vénissieux a bien changé. L’arrivée du tram, la rénovation de quartier entier, a pesé dans ma décision. Mais aussi le manque de professionnels de santé dans les quartiers populaires.”
Lorsque les médecins ont appris que la SERL cherchait à louer ces locaux, « nous leur avons proposé la création de ce pôle médical. Nous avons travaillé avec ses représentants pour mettre en forme nos différents cabinets. » Le résultat est une réussite : les locaux sont spacieux, très clairs, parfaitement aménagés. Les trois médecins sont installés au deuxième étage. Au troisième, place aux professions para-médicales : les kinés, les infirmières, l’ostéopathe et le podologue.
Sur les dix professionnels, six n’étaient pas de Vénissieux. “Mon confrère arrive de Privas et l’ophtalmo de Grenoble”, précise le médecin généraliste. “Seuls deux kinés et les infirmières viennent du centre ville.” Mais, alors qu’une pétition a circulé au centre, laissant entendre qu’ils sont « montés » aux Minguettes pour bénéficier des exonérations de charges fiscales de la zone franche, la réponse du kiné, Mohamed Abdessalem, est sans détours : « Certes, les avantages ont pesé dans la balance, mais ce n’était pas du tout notre motivation principale. Moi, cela faisait trois ans que je travaillais au cabinet de M. Micollet, mon collègue Franck Batisse y était depuis presque quinze ans. Et si nous avons décidé de nous en aller, c’est que M. Micollet devait prendre sa retraite le premier octobre…”
Le souhait du Dr Hafaifa est de faire de ce pôle médical une structure différente. Et pourquoi pas, une maison de santé pluridisciplinaire, qui permet aux professionnels de travailler en réseau : “Pour cela, il nous faut l’accord de l’Agence régionale de santé.”
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