Cette fois, c’est la bonne ! Après plus d’un an d’attente, le chantier de l’immeuble Le Miroir débutera lundi 26 octobre par la phase du terrassement, ainsi que nous l’a confirmé le promoteur, L’Art de Construire. Les ouvriers ont déjà délimité la zone par des barrières, sur le terrain qui servait auparavant de parking, à l’angle des rues Ambroise-Croizat et Paul-Bert.
La livraison de ce chantier, dont le coût est estimé à 15 millions d’euros, est prévue pour février 2017, au lieu de janvier 2016 initialement. Pourquoi ce retard ? Du côté de la Ville, on met en avant l’annulation du scrutin municipal de 2014. La viabilité du projet dépendant de deux acteurs institutionnels, la Sacoviv et le Sitiv (Syndicat intercommunal des technologies de l’information pour les villes), dont les présidences sont assurées par des élus vénissians, il a fallu attendre les résultats du scrutin de mars 2015 pour relancer la machine. Pour rappel, cet immeuble de bureaux, d’une surface de 5700 m2, accueillera des commerces, des activités tertiaires et des services publics. Une surface de 3500 m2 est ainsi réservée pour Pôle emploi, la Sacoviv et le Sitiv. 66 places de stationnement sont également prévues en sous-sol.
La pose symbolique de la première pierre avait eu lieu le 26 juin 2014. Ce jour-là, le maire Michèle Picard ne cachait pas sa satisfaction. « La pose de cette première pierre illustre notre volonté de renforcer les activités tertiaires et commerciales […] L’attractivité retrouvée de notre ville auprès des entrepreneurs se confirme, c’est une très bonne nouvelle pour le dynamisme d’ensemble de notre territoire, mais aussi et surtout pour l’emploi de proximité. » Et de mettre en avant le projet Cœur de ville, dont Le Miroir sera la figure de proue : « Le centre-ville doit correspondre en termes d’activités à la taille d’une commune comme la nôtre. Ce n’est pas encore le cas. Nous allons donc y travailler, en incitant le commerce de proximité à venir s’installer sur notre territoire, afin de créer de véritables parcours commerçants. »
Le boulevard Ambroise-Croizat, emprunté quotidiennement par des milliers d’automobilistes, est en effet l’une des principales entrées sud de l’agglomération. Dans le projet Cœur de ville, c’est lui qui doit devenir la colonne vertébrale du futur centre. Mais le développement urbain sera aussi renforcé autour du secteur Jacques-Brel et du secteur de la gare, tandis que les espaces publics comme le parc Louis-Dupic seront requalifiés. Enfin, de nouvelles rues et cheminements piétons inter-quartiers seront créés. Le secteur de la gare sera ainsi amené à jouer un rôle croissant. Ce nouveau quartier accueillera à terme des logements, des commerces et des entreprises. Parallèlement, une requalification en profondeur de la gare, de ses accès et de ses stationnements sera opérée.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de « l’Appel à idées Urbagare », lancé à l’automne 2011 par le Pôle métropolitain et ses quatre agglomérations (Grand Lyon, Saint-Etienne, Vienne et Isère). Cette démarche de coopération consistait à imaginer des opérations exemplaires de réaménagement de quartiers autour de quatre gares, dont celle de Vénissieux. L’équipe retenue, Castro-Nexity, a dessiné ce que pourrait devenir le quartier. Si, dans son projet, la part belle serait faite aux logements, il accorde près d’un quart de la surface disponible aux autres activités, économiques et commerciales notamment.
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