Entre le groupe hospitalier mutualiste des Portes du sud et les serres municipales, le long bâtiment du nouveau laboratoire Carso s’étire sur 10 000 m2 d’un seul niveau, jouxté par un immeuble à l’architecture soignée qui abrite le siège social du groupe. 800 personnes travaillent sur ce site de presque 4 hectares, pour l’essentiel des ingénieurs et docteurs ès sciences et des techniciens bac +2 spécialisés en chimie et biologie.
C’est la plus importante plateforme analytique environnementale de France. Ici on vérifie la qualité de l’eau, de l’air, des produits alimentaires, des sols… Pour le compte de clients privés et publics, notamment les Agences régionales de santé (ARS), on traque la présence de dioxines, bactéries, métaux toxiques, radioactivité, amiante, virus, parasites, perturbateurs endocriniens…
Dans un contexte de forte prise de conscience des enjeux sanitaires et environnementaux, l’activité du groupe Carso connaît un développement spectaculaire. Quand le laboratoire a déménagé de Gerland à Vénissieux, en janvier dernier, au prix d’un investissement de 17 millions d’euros, il comptait quelque 600 collaborateurs. Et prévoyait 150 embauches dans les années à venir. En seulement quelques mois, ces prévisions ont été largement dépassées. “On a eu une croissance beaucoup plus rapide que prévu”, explique modestement le directeur, Bruno Schnepp, qui n’écarte pas l’éventualité d’une extension. “C’est effectivement une possibilité, nous avons la place de construire un nouveau bâtiment le long du boulevard urbain sud mais c’est un peu tôt pour en parler, alors que nous inaugurons tout juste notre implantation vénissiane.”
Entreprise citoyenne
Mercredi 30 septembre, plusieurs centaines de personnes, dont le président de la Métropole de Lyon, Gérard Collomb, et le maire de Vénissieux, Michèle Picard, étaient présents à l’inauguration de ce nouveau fleuron économique. Michèle Picard a confié son “immense satisfaction” de compter sur le territoire communal la présence d’une entreprise aussi performante. Et souligné “le travail partenarial remarquable » mené en amont. “Il faut se souvenir que les discussions et tractations ont commencé alors que la crise financière frappait l’économie réelle. Donc rien n’était acquis, mais je crois qu’entre Carso et la Ville de Vénissieux une relation de confiance s’est très vite établie.”
Le maire peut se montrer d’autant plus satisfait que l’entreprise est un atout considérable pour le développement de l’emploi local. “Sur les 800 salariés, 28 sont Vénissians, dont 10 ont été recrutés depuis janvier 2015”.
Sans oublier que le groupe Carso fait partie des 25 entreprises engagées dans la charte de coopération économique signée au printemps dernier. Charte qui ambitionne de créer des passerelles entre le monde du travail et les 16-25 ans. “Je voudrais saluer l’attitude remarquable de Carso qui a fait preuve de responsabilité et d’engagement dès le chantier de construction par la mise en place de clauses d’insertion dans les marchés, soit l’équivalent de 2 500 heures qui ont profité au bassin d’emploi local », a ajouté Michèle Picard.
Atout incontestable pour Vénissieux donc, mais plus largement pour l’agglomération. “Transformer en un peu plus de 20 ans un petit laboratoire du CNRS en un Établissement de taille intermédiaire (ETI) de premier plan en Europe, cela force le respect, a déclaré Gérard Collomb. Carso a su se positionner avec succès sur l’une des technologies les plus pointues, et atteindre cette taille critique à laquelle nos entreprises françaises ont tant de difficultés à parvenir.”
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