Ce jeudi, environ 150 agents municipaux se sont rassemblés sur le parvis de l’hôtel de ville de Vénissieux. La raison de la colère (et de la grève, à l’appel des syndicats CGT, Sud et du Syndicat autonome des territoriaux de Vénissieux) ? La mise en place de nouvelles fiches d’appréciation des agents, en application d’un décret du 16 décembre 2014 « relatif à l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires territoriaux », signé de Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique.
“Cette nouvelle disposition va remplacer, pour tous les fonctionnaires, la notation chiffrée effectuée jusque-là par les chefs de service, regrette Djamel Boudoukha, porte-parole de la CGT. Résultat, nous ne serons plus évalués par des gens de terrain mais par des personnes déconnectées de nos réalités. C’est une grave remise en cause de nos acquis, contre laquelle nous nous battrons. Nous demandons à être reçus par le maire, Michèle Picard.”
Cette grève, qui impacte notamment les cantines scolaires, sera reconduite demain. La décision a été prise cet après-midi par les syndicats. “Nous le regrettons, réagit Jean-Dominique Poncet, directeur général des services de la Ville. Nous avions proposé de reprendre les discussions dès ce vendredi à 11 heures, en l’échange de l’arrêt du mouvement. Cela n’a pas été accepté. La nouvelle organisation a été discutée bien en amont, un important travail collectif a été mené, certaines remarques des syndicats ont été intégrées. Il reste, on le voit, des incompréhensions. Mais nous allons essayer de les lever.”
Un nouveau rassemblement aura lieu ce vendredi devant l’hôtel de ville, entre 11 heures et 14 heures. Avec l’objectif d’être “encore plus nombreux pour dénoncer la casse du service public”.
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