On ne revivra pas le même scénario qu’en 2014. Trois jours après la large victoire de Michèle Picard à l’élection municipale partielle des 22 et 29 mars, son principal adversaire, Christophe Girard, vient d’annoncer par le biais d’un communiqué de presse qu’il ne déposera pas de recours pour contester la validité du scrutin.
Mercredi dernier pourtant, à quelques jours du second tour, le leader de la droite locale avait sorti la grosse artillerie en affirmant que la liste FN comportait de faux candidats, que les services préfectoraux n’avaient pas fait correctement leur travail de vérification, et que le PCF était coupable de collusion avec le parti frontiste. Il reprochait en outre à la délégation spéciale, nommée par la préfecture pour gérer la municipalité après l’annulation du scrutin de 2014, d’avoir “placé 23 présidents de bureaux de vote, colistiers de Mme Picard, proches ou appartenant au PC sur 28 bureaux de vote sans respecter une représentation équilibrée des sensibilités politiques”.
En dépit de ces accusations, Christophe Girard a préféré renoncer à s’engager dans une nouvelle bataille juridique. “N’ayant pas vocation à faire recours sur recours, je ne me substituerai pas aux représentants de l’État qui ont à faire respecter le droit”, se contente-t-il d’indiquer.
Il faut dire que le vent ne lui est pas très favorable. Vendredi dernier, le juge des référés du tribunal administratif avait rejeté sa requête de “conservation du matériel électoral pour vérification”. Et dimanche soir, des incidents provoqués par ses partisans dans deux bureaux de vote, lors des opérations de dépouillement, ont entraîné un dépôt de plainte du préfet Carenco. Sans oublier les plaintes pour diffamation qu’entendent déposer le PCF et le FN. Dans ce contexte, Christophe Girard a sans doute jugé préférable de faire profil bas.
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