Les lycéens de Marcel-Sembat s’étaient quelque loupé le 6 mars dernier. Au lendemain d’une soirée d’ “occupation” de l’établissement menée par les professeurs et les parents d’élèves, une grève spontanée s’était déclenchée. Trop spontanée. Le mouvement avait tourné court après un accident de voiture impliquant trois élèves.
Ce matin, les lycéens ont rectifié le tir. “On ne veut surtout pas donner une mauvaise image de l’établissement, déclare Sabrina, qui mène le mouvement avec plusieurs autres élèves de terminale. Si l’on soutient les professeurs dans leurs revendications de moyens supplémentaires, c’est au contraire pour que Marcel-Sembat reste le très bon lycée qu’il est devenu ces dernières années.”
Depuis le début de l’année, ces terminales ne reconnaissent plus l’établissement qu’ils ont connu en seconde et en première. “Il y a de plus en en plus d’élèves, parmi les plus jeunes beaucoup sont agités, il y a eu pas mal d’incidents, les agents d’accueil et les profs sont à cran. Obtenir un second poste de CPE (conseiller principal d’éducation) est un minimum. On ne fait pas cette grève pour s’amuser. Nous, on passe le bac cette année et on pense aussi aux petits frères et aux petites sœurs qui vont suivre.”
Malgré la grève des professeurs du 26 février, très largement suivie, malgré l’implication des parents d’élèves qui soutiennent les revendications, malgré une nouvelle grève des enseignants le 16 mars, un peu moins suivie, le rectorat reste ferme : il propose de nommer un stagiaire CPE. Pas davantage.
“On espère qu’avec notre grève le rectorat va enfin entendre les revendications de nos enseignants”, ajoute Sabrina. Des enseignants qui ont prévu de se rendre en délégation le 25 mars au rectorat.
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