En décidant, le 4 février, de confirmer l’annulation de l’élection municipale de mars 2014 prononcée par le tribunal administratif de Lyon, le Conseil d’État a rebattu les cartes de la politique locale. Avant de faire leurs bagages, les élus sortants attendaient de recevoir la notification officielle de la haute juridiction. Elle est arrivée mardi. Dans la foulée, le préfet a nommé par arrêté une délégation spéciale composée de fonctionnaires en retraite. Ces cinq personnes* sont chargées de gérer les affaires courantes de la commune, en attendant l’élection d’un nouveau conseil municipal. Elles sont installées ce jeudi à l’hôtel de ville. Comme attendu, les dates du prochain scrutin ont été fixées au 22 et 29 mars. Un arrêté préfectoral convoquant les électeurs confirmera prochainement ce calendrier.
« Les cinq membres qui composent la délégation spéciale éliront un président et remplaceront respectivement le maire, les adjoints et les conseillers municipaux », indique le service de presse de la préfecture. Qui précise que « les pouvoirs de la délégation sont limités aux actes de pure administration. Les actes adoptés ne doivent avoir pour objet que d’assurer la continuité des services publics et de préparer le scrutin. La délégation ne peut engager les finances municipales au-delà des ressources disponibles de l’exercice courant. »
Les Vénissians sont donc appelés aux urnes dans un peu plus de cinq semaines. Autant dire que la campagne électorale sera courte et intense. Christophe Girard, qui s’était déclaré candidat dès le lendemain de la décision du Conseil d’État, tient une conférence de presse, ce jeudi au café de la Paix, entouré de ses différents soutiens. Le chef de file de la droite locale annonce « un grand rassemblement inédit à Vénissieux ».
Du côté de la gauche, la principale interrogation porte sur l’état d’avancement des négociations entre PCF et PS. Face à la menace de la droite, et plus encore du Front national qui fait figure d’épouvantail au regard des résultats électoraux qu’il a récemment engrangés, Michèle Picard peut d’ores et déjà compter sur une large liste d’union qui va du PCF à EELV en passant par le PG, le MRC et des personnalités de la société civile. Le Parti radical de gauche (PRG) s’est également déclaré favorable à l’union.
*Les membres de la délégation spéciale : Paul-Henri Watine Gilles Rouveure Claude Garnier, Annie-Claude Bernard, Danielle Comtet.
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