C’est une petite phrase qui fait franchement tâche, alors que le prix des tickets de transport sur le réseau de transport en commun lyonnais a augmenté de 10 à 30 centimes début janvier. Interrogé le mois dernier dans le cadre d’un numéro de l’émission de France Culture “Les Pieds sur Terre” — consacré à la fraude dans les transports en commun — le président du Sytral Bernard Rivalta a conseillé à “ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens” de “maîtriser leurs déplacements”.
Dénonçant le “manque de culture collective” des fraudeurs, le conseiller municipal socialiste de Vénissieux (opposition) a fustigé ceux qui “considèrent que les transports sont une variable d’ajustement à leurs difficultés”. “Ce qui m’étonne le plus, c’est quand je vois des jeunes hommes et des jeunes femmes ne pas valider leurs tickets, et à côté de ça se trimballer avec des iPhones dans les oreilles. (…) [Il faut qu’ils ne se déplacent] que lorsqu’ils en ont besoin, et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie.”
Depuis le 1er janvier, le ticket TCL à l’unité coûte 1,80 euro (10 centimes de plus qu’auparavant). Acheté à bord d’un bus, il reste à 2 euros. Les tickets Liberté 2 Heures/soirée et 1 Jour ont respectivement pris 20 et 30 centimes (3 euros et 5,50 euros).
“Personne ne sera épargné par cette hausse, dénonçait il y a quelques jours Idir Boumertit, président du Parti de gauche de Vénissieux dans un communiqué. Jeunes, étudiants, précaires, tous les abonnements augmenteront, sans compter le City Pass qui passera désormais à 57,50 euros, quand le Pass Partout touchera les 60,40 euros par mois. Au niveau national, comme au niveau local, le pouvoir socialiste ne cesse d’appauvrir les plus modestes. À Vénissieux, Monsieur Rivalta devrait pourtant constater que grand nombre de familles sont en difficulté, et que cette hausse ne ferait qu’amplifier cette souffrance.”
(Bernard Rivalta intervient à partir de 20 minutes 47)
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