Il est 16h45 au groupe scolaire Georges-Lévy. La plupart des enfants ont quitté l’école à 16 heures, mais une cinquantaine d’écoliers d’élémentaire et un peu plus d’une vingtaine de maternelle sont inscrits aux activités périscolaires. Il fait beau ce jour-là et tous sont dans la cour. Les plus grands participent à un jeu de ballon organisé par les animateurs, les plus petits s’amusent tranquillement.
A 16h45, des parents viendront chercher leurs enfants. Les autres resteront jusqu’à 18 heures et participeront à divers ateliers en extérieur ou à l’intérieur des locaux scolaires, selon la météo. Sofiene, le référent, veille à ce que tout se passe bien. « Parmi les activités, nous proposons une “découverte sport”, qu’assurent deux intervenants ETAPS —éducateurs territoriaux des activités physiques et sportives— du service municipal des sports, ou encore un atelier “découverte des arts plastiques” avec un professeur des ateliers municipaux Henri-Matisse.”
Les activités utilisent des locaux communs (BCD, salle d’informatique…), les préaux, les petits gymnases et même, en cas de besoin, les restaurants scolaires mais, pendant le temps périscolaire, pas question d’entrer dans les classes.
Juste avant les vacances d’hiver, l’heure est à un premier bilan. Des rencontres entre le pôle éducatif municipal et les différents partenaires sont en cours : “Nous avons organisé des réunions avec les Atsem, avec les surveillants, les directeurs d’école et les inspecteurs de l’Education nationale, précisent Jean-Marc Baudin, directeur général adjoint à la Ville, et Julia Zakhartchouk, coordinatrice des rythmes scolaires. Début janvier, nous rencontrerons le service des sports, le service culturel et les parents. Un bilan sera adressé aux élus fin janvier.”
« Compte tenu des premiers retours que nous avons, on peut dire le bilan est globalement positif, assure Véronique Callut, adjointe au maire en charge du secteur Éducation, enfance et jeunesse. On a conservé la qualité de l’accueil que nous avions auparavant, tout en étendant l’offre à tous les groupes scolaires, en répondant à la demande des familles, et en gardant un objectif éducatif. Les services municipaux ont fait un travail important. Nous travaillons maintenant à nous engager de manière pluriannuelle dans un PEDT—Projet éducatif de territoire.”
Le premier ministre Manuel Valls avait d’ailleurs annoncé devant le congrès des maires de France, fin octobre, que la pérennisation de l’aide de l’Etat (90 euros par enfant) serait conditionnée à la mise en place d’un tel plan.
Les raisons de ce succès ? D’abord, l’important travail mené en amont, observe Jean-Marc Baudin. “Nous avons planché pendant plus d’un an sur cette réforme. Nous avions estimé nécessaire de créer 1000 places en périscolaire, ce qui a été validé par le maire et l’équipe municipale. Le nombre d’inscriptions réel a été proche de cette estimation. Cela a permis de répondre à l’ensemble des demandes. Sur certains sites, comme à Parilly qui débordait, on a pu proposer des places supplémentaires. Cette réforme a également permis de tisser du lien social. Ainsi à Parilly ou au Centre, des mamans se sont organisées pour récupérer les enfants.”
Autre raison : l’embauche des référents. “Vénissieux compte 21 groupes scolaires (maternelle et primaire) mais 11 Maisons de l’enfance. Dix sites n’étaient donc pas couverts par une Maison de l’enfance : Georges-Lévy, Paul-Langevin, Saint-Exupéry, Jean-Moulin, Charles-Perrault, Gabriel-Péri, Léo-Lagrange, Louis-Pasteur, Max-Barel et Parilly”, précise Julia Zakhartchouk. Des antennes ont été créées sur les sites non pourvus, chacune étant sous la responsabilité d’un référent pour le temps méridien et pour le péri-scolaire : “Ils sont indispensables. Ils ont un bureau sur place et sont là à temps plein. Ils sont en lien avec les familles, les enseignants, les partenaires.” Outre les référents, une soixantaine d’animateurs vacataires ont été recrutés.
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