Le sujet du marché parallèle des Minguettes est revenu dans toutes les assemblées générales des conseils de quartier du plateau. Les habitants et les forains se plaignent de ce commerce illicite qui encombre les allées du marché et génère des tensions.
Depuis 2009, année où ce marché de la misère s’est implanté de manière durable, les polices nationale et municipale ont mené de multiples actions. Mais rien n’y fait. Dès qu’ils le peuvent, les marchands à la sauvette — pour l’essentiel des Roms mais pas seulement — reviennent s’installer pour étaler nourriture, vêtements et objets divers, dans l’illégalité totale et sans aucun respect des normes de sécurité et d’hygiène. Récemment, des policiers en civil ont même mis la main sur des armes et des munitions !
À l’initiative des conseils de quartier des Minguettes, une pétition a récemment été lancée sous la forme d’une lettre ouverte adressée au représentant de l’État dans la région, le préfet Carenco. La lettre demande au préfet de “prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’installation des vendeurs clandestins, ce qui suppose la présence d’équipages de police en nombre suffisant.” Mais également de “proposer aux populations les plus démunies, qui trouveraient dans ce marché parallèle un moyen de survie, un accompagnement social les incitant à rompre avec de telles pratiques.”
Le texte se termine par un appel au civisme et à la responsabilité des habitants, “pour éviter tout risque avec des marchandises avariées ou dangereuses et surtout pour ne pas encourager une pratique illicite alimentée le plus souvent par des trafics”.
Cette pétition peut être signée sur le marché des Minguettes, tous les jeudis et samedis matins, et dans les permanences des conseils de quartier.
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