Échanger sur la place des handicapés dans la cité, tel est le but de l’exposition que l’AMI —association nationale de défense des malades, invalides et handicapés— présente en ce moment à Vénissieux.
“L’AMI a une longue histoire, rappelle Georgette Drevet, l’une de ses représentantes à Vénissieux. L’association est née en 1936, pour promouvoir le vivre ensemble, avec nos différences, mais aussi porter nos revendications. » 80 ans plus tard, les revendications ont évolué mais les personnes handicapées doivent toujours faire face à des difficultés, souligne Mme Drevet. “L’accès à une formation qualifiante et à un emploi est plus difficile. Malgré la loi de 2005, l’accès à l’école est encore problématique par manque d’auxiliaires de vie scolaire. Quant à l’accessibilité… il reste encore beaucoup à faire, même si des progrès ont été faits. A Vénissieux, le cinéma Gérard-Philipe est un exemple de réussite mais qu’en est-il du théâtre ? Et que devient la commission municipale d’accessibilité, créée dans le précédent mandat ?”
Récemment, l’Ami a rejoint le collectif Citoyen handicap qui manifestait devant la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) pour dénoncer ses nombreux dysfonctionnements. “Nous demandons la diminution significative des délais de traitement des dossiers, une meilleure qualité d’accueil, la mise en place dans les comités d’usagers d’un représentant de notre collectif, ou encore l’uniformisation des décisions, sans distinction géographique.”
L’AMI expose jusqu’au 10 octobre au centre social Roger-Vailland (5, rue Aristide-Bruant) ; puis du 20 au 24 octobre au centre associatif Boris-Vian ( 13, avenue Marcel-Paul).
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